coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13252 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Homélie paragraphe /12/ ou l'on retrouve le mot Âme/Saint Bernard de Clairvaux/ Mar 2 Juil - 19:06 | |
| Aussi, mes bien chers frères, tenons-nous en garde contre les pensées inutiles si nous voulons que nos âmes conservent toute, leur fraîcheur, oublions tout ce qui est derrière nous, c'est-à-dire notre peuple et la maison de notre père, et notre beauté éveillera les désirs du grand Roi. Sortons de notre pays pour ne nous pas laisser prendre aux pensées des voluptés charnelles. Sortons même du milieu de nos parents, c'est-à-dire éloignons-nous des pensées de curiosité, la curiosité a son siège dans les sens du corps, et se trouve avoir un certain degré de parenté avec les voluptés de la chair. Quittons enfin la maison de notre père, et fuyons les pensées d'orgueil et de vanité. Nous avons été nous aussi, autrefois, des enfants de colère, nous avons eu aussi le démon pour père, le démon qui règne sur tous les enfants de l'orgueil, et qui est allé fixer sur les monts de l'arrogance son siégé et son infortunée demeure. S'il arrive quelquefois que de semblables pensées se glissent dans notre âme, hâtons-nous de laver ave tout le soin possible, de gratter même, la tache dont nous nous voyons souillés, et écrions-nous avec le prophète: a Seigneur, vous m'arroserez avec l'hysope et je serai purifié, vous me laverez et je deviendrai plus blanc que la neige (Psaumes 50,9).» Mais s'il arrive un jour que, par suite de notre incurie et de notre négligence, une pansée inutile s'insinue dans notre coeur, et arrive jusqu'à l'affection, rappelons-nous que ce n'est plus une simple souillure, mais une vraie plaie, et recourons en toute hâte à l'assistance du Saint-Esprit, qui aidera notre faiblesse, et disons lui, avec le Psalmiste: «Seigneur, ayez pitié de moi, guérissez mon âme, parce que j'ai péché contre vous.» Ces tentations sont naturelles à l'homme, et il n'est pas possible de les éviter toutes, tant que ce corps de mort nous tient en exil, loin du Seigneur. Toutefois qu'on se garde bien de les regarder comme de peu d'importance, ou de fermer les yeux sur elles; car si elles ne sont pas mortelles, elles ne laissent point d'être dangereuses.Saint - Bernard de Clairvaux
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