Louise Cardin : J'ai formé pendant 10 ou 12 ans, des jeunes au Sacrement du Pardon... mais sans qu'il y ait de suite. Mais dans la foi je crois bien que de cette semence qui a été déposée dans les cœurs, Dieu en fera germer quelque chose à Son heure. J'aime le Sacrement du Pardon plus que tout. J'ai beau savoir que Dieu m'aime... mais s'Il ne me pardonne pas, je suis foutue.
Bonjour Louise, quand Louise écrit : Je crois bien que de cette semence qui a été déposée dans les cœurs...
Michel partage : Il y a deux sortes de semence, celle de notre raison, ou encore celle de notre oraison quand nous avons du plaisir à vivre en Présence de Dieu en commençant par accueillir Son Pardon. Dès que le pardon entre dans un coeur, le coeur devient un jardin dont la terre est prête à accueillir la semence des Dons de Dieu à son heure à Lui.
Dieu Sème en nous quand on s'aime autour de nous, Dieu Sème autour de nous quand on accueille Son Amour au-dedans de nous. Quand on ouvre la porte de notre jardin intérieur, Dieu transfigure notre vie intérieure pour nous apprendre à semer en s'aimant, pour que cette semence devienne porteuse de Son Espérance puisée Au Coeur de Son Amour. Dieu Veut nous apprendre à donner à notre prochain, qui lui donnera toujours au suivant qui est toujours Dieu Présent au coeur de notre prochain qui se donne toujours au suivant, si nous nous Le suivons en marchant derrière Lui sans Le devancer pour en devenir les imitateurs(trices). Notre coeur est le moyen de transport par lequel Dieu Voyage de coeur en coeur à chaque fois qu'un coeur lui donne la clef de son coeur pour ouvrir la porte, en lui disant : Seigneur, je te donne la clef de mon coeur, c'est Toi qui prends le volant, on va où Tu voudras. La semence agit dans les coeurs d'après la qualité de la présence que nous accordons à Dieu comme celle du retour de l'Enfant Prodigue. Je dirai que ça ressemble un peu à la vie d'un couple. Comme j'ai fait beaucoup d'accompagnement auprès des couples, même avant de vivre en couple, je trouve qu'il y a un lien très proche entre notre présence à La Présence de Dieu et la présence du conjoint à la conjointe, et vice versa :< Ce qui veut dire >selon le principe que « tout ce qui est différent est distinguable, tout ce qui est distinguable est discernable ». Quand il y a mariage autant avec nos différences qu'avec nos points communs.
Combien de fois des épouses me disaient : Mon mari quand il est présent il est souvent à demi présent, quand je lui parle il ne semble pas m'écouter, il fuit mon regard. Quand il rentre à la maison il agit comme s'il vivait seul, il va directement sur le Web sans venir m'embrasser en entrant comme il le faisait avant, dans le tout début de notre mariage quand son regard plongeait dans mon regard.
Alors, chose certaine cette forme de présence dans la première photo n'est pas plus agréable pour le 
couple ni pour Dieu car nous sommes loin de ce que l'on appelle une présence amoureuse. Quand un don vient du coeur c'est très différent de quand il vient de la raison. Je me souviens d'un jour quand je travaillais pour la Société Saint-Vincent de Paul, une dame appelle pour me dire : J'ai un réfrigérateur à donner, il est comme neuf, aucune égratignure, il n'y a que le moteur qu'il faudrait changer. Une autre dame appelle, elle avait un téléviseur ancien à donner, elle disait qu'il était sans égratignure et que l'écran était brûlé mais elle ajouta que quelqu'un pourrait faire un beau petit meuble en sortant l'écran du meuble qui est comme neuf.
Nous donnons ce que nous avons reçu de Dieu, mais pour recevoir de Lui il ne faut pas oublier qu'il faut s'asseoir tout près de Lui, à l'exemple du mendiant qui se présente trois fois par jour dans des œuvres de ''charité'' pour recevoir sa nourriture de chaque jour. Nous devons nous aussi nous rendre présents aux multiples rendez-vous qui se résument en ces quelques mots : Viens, Suis-Moi ; Viens, Demeure avec Moi. Le Seigneur nous invite à accueillir Sa Parole au coeur de notre vie comme Un Don gratuit de chaque jour venant de Son Esprit d'Amour. Voici trois citations de trois personnes différentes, qui selon moi quand elles entrent dans un coeur deviennent inoubliables, elles y sont greffées à tout jamais.
1/ Raoul Follereau disait : La charité c'est la
projection du Visage du Christ sur le visage
du pauvre.
2/Bienheureuse mère Teresa de Calcutta
disait : La prière élargit le coeur jusqu'à
ce qu'il contienne le don de Dieu.
3/Saint Padre Pio disait : Dans les livres
on cherche Dieu, dans la prière on le trouve.
''Un fait vécu qui exprime très bien le sens de votre citation, quand Louise écrit : Je crois bien que de cette semence qui a été déposée dans les cœurs...''
Mon premier témoignage de foi s'est fait à l'école de musique Vincent d'Indy à Montréal, dans
Outremont. J'avais passé la nuit dans la
chapelle, mais avant de passer devant les élèves
je devais rencontrer trois religieuses responsables
de la pastorale. Une des religieuses m'a demandé :
Que vas-tu leur dire aux étudiants?
Je ne savais pas trop quoi lui répondre mais je lui ai dit : "Je ne le sais pas" ; mais j'ai poursuivi le dialogue : "J'ai passé la nuit en prière ; sûrement que je vais leur parler de Dieu, mais je ne sais pas à l'avance ce que je vais leur dire". La religieuse m'a dit en souriant et en me regardant dans les yeux : "On va faire confiance au Saint-Esprit". Comme c'était la première fois, je ne connaissais pas le sens de cette phrase : ''On va faire confiance au Saint-Esprit''. Encore aujourd'hui je sais que je leur ai parlé de ma vie d'enfance et de mon expérience sur le pardon, mais pour le reste c'est comme si Dieu avait pris le contrôle de mes paroles.
Les religieuses avaient le coeur en feu, leur coeur était toute joie sans que je comprenne la vraie raison de leur joie. Je savais que si elles étaient aussi joyeuses c'est qu'elles étaient contentes de notre rencontre. Je me demandais dans le silence de mon coeur comment on fait pour savoir si on a vraiment réussi à faire un peu de bien, non aux religieuses mais à chaque enfant qui était présent. Quand je suis revenu chez les frères, le supérieur me demanda : Puis ça s'est bien passé à l'école de musique? Je répondis : Avec les religieuses, oui, mais avec les élèves je ne sais pas si un jour je vais le savoir. Le supérieur me dit : Si toi tu ne le sais pas, Dieu Lui, Il le sait, là est l'importance : C'est que tu as accepté d'être un instrument dans la main de Dieu. Maintenant tu dois prier pour eux en les remettant entre les mains de Dieu.
Cinq ans après cette rencontre que j'avais oubliée, je suis demandé au café chrétien de Montréal pour développer le sujet de l'évangélisation à partir de faits vécus en lien avec la Parole de Dieu, qui avait comme titre : ''Évangéliser un coeur à la fois en commençant par le nôtre''. Vers la fin de la conférence, voici ce qui m'attendait.
''Voici la surprise inattendue qui m'attendait''
''Un jeune s'approche de moi et me dit''
Le jeune : Tu ne me reconnais pas ''hein'', mais moi oui...
Michel : Il faudrait que tu me dises qui tu es car ton visage m'est inconnu.
Le jeune : Tu ne te souviens pas quand tu es venu à l'École de Musique il y a cinq ans?
Je me souviens de cette première rencontre mais comme il y avait plusieurs jeunes je ne me souviens pas des visages, mais la rencontre oui, je me rappelle.
Je lui demande : Comment tu as trouvé cette rencontre il y a cinq ans passé?
Le jeune : Il me regarda dans les yeux en me disant : Je t'ai trouvé plate (ennuyeux) à mort
parce que tu me dérangeais et j'avais hâte que tu la
fermes.
Michel : Excuse-moi d'avoir été plate et de
t'avoir dérangé tant que cela, tu sais c'était ma
première fois...
Le jeune : Mais rendu chez moi je n'arrivais pas à dormir parce que tout ce que tu m'avais dit restait gravé dans ma mémoire. J'ai dû rencontrer un prêtre et je lui ai raconté toute mon histoire, ensuite il m'a accordé le sacrement du pardon et j'ai commencé à vivre un cheminement spirituel dans un café chrétien. Je te remercie d'avoir été plate mais aujourd'hui je suis heureux de connaître Dieu.
Michel partage : Ce jeune m'a expliqué que quand quelqu'un le dérangeait dans ses choix de vie, il trouvait cela plate à mourir. Cela le choquait de m'entendre parler. Il m'a dit : Quand tu as eu fini j'étais très heureux que tu partes. Mais je ne savais pas que tes paroles me poursuivraient jusque chez moi. Après sa confession il a senti une libération intérieure, et en plus il aurait aimé me revoir ; or un jour, sans qu'il sache que c'était moi qui venais, il a eu la surprise de sa vie avant que moi je puisse avoir la mienne en écoutant son témoignage de conversion.
Je suis reparti du café chrétien avec la phrase de la religieuse responsable de la pastorale de l'école de musique qui m'avait dit : ''On va faire confiance au Saint-Esprit''.
Chère Louise Cardin, vous comprendrez qu'aujourd'hui je pénètre le sens de cette phrase comme jamais que j'ai compris seulement cinq ans après mon passage à l'école de musique Vincent d'Indy. Je me dis un chanceux de Dieu d'avoir été témoin de l'Agir de l'Esprit-Saint à travers le merveilleux témoignage de ce jeune dont je ne reconnaissais pas le visage ; mais son témoignage m'a fait comprendre en profondeur que nous sommes de simples instruments, Dieu sème, Dieu récolte, et nous, nous sommes à l'École de la vie pour accueillir les Dons de La Vie que Dieu sème dans nos coeurs de chercheurs(euses) de Dieu.
Louise Cardin : J'ai formé pendant 10 ou 12 ans, des jeunes au Sacrement du Pardon... mais sans qu'il y ait de suite. Mais dans la foi je crois bien que de cette semence qui a été déposée dans les cœurs...
Michel partage : Je vous encourage à croire que dans la foi le bien de cette semence qui a été déposée dans le cœur de chaque enfant, au jour de la grande récolte les fruits deviendront visibles à l'heure de Dieu.
Mar 23 Sep - 15:40
