doucecolombe
Nombre de messages : 25808 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Michel blogue avec Louise/Sujet/ Tu acceptes de vivre en Sa Présence/ Ven 31 Oct - 15:09 | |
| Louise Cardin a écrit : Tu t'exprimes tellement bien... ou plutôt, le Seigneur te fait écrire de bien belles choses sûrement parce que tu acceptes de vivre en Sa Présence. Michel partage : Bonjour chère Louise, je croyais que votre santé était au reposoir mais il semble que tout soit correct, du moins c'est ce que je pense. Dieu soit votre joie comme votre joie est en Dieu.
Je ne sais si vous avez déjà écouté une émission d'autrefois qui portait comme nom ''Au pays des géants''?Personnellement quand j'écoutais cette émission,elle m'émerveillait pour une seule raison, la petitesse des créatures. Sans que je connaisse Dieu dans mon coeur d'enfant, j'avais le désir d'être une de ces petites créatures en miniature. Aujourd'hui dans mes écrits je me sens aussi petit que ces petites créatures en miniature. Ayant manqué toutes mes années de scolarité à cause de ma situation de violence familiale, vous comprendrez alors combien j'étais loin, très loin de l'écriture et plus encore de l'écriture en lien avec La Parole de Dieu, sans aucune connaissance de Dieu.
Ça fait très drôle d'écrire sans trop savoir ce que je vais écrire, comme ça faisait aussi drôle les premières fois où j'ai pris la parole en public. Toutes mes années de scolarité se sont vécues dans un silence tellement impressionnant que mes professeurs en étaient inquiets.Écrire sans trop savoir ce que nous allons écrire, c'est très différent que d'être devant un public en ne sachant pas quoi leur dire, mais il se passe quelque chose d'incompréhensible que vous ne pourrez jamais expliquer avec des mots sous forme de langage humain. Mais je dois écrire que me retrouver devant un clavier et un écran dans un esprit de méditation puis me retrouver devant un groupe de personnes et ne pas savoir quoi dire, la différence c'est comme le jour et la nuit. Ne pas savoir quoi dire et commencer à parler comme si on appuyait sur la touche (on) d'une radio, je dois avouer que ça fait drôle comme expérience à vivre devant un groupe dont vous ne connaissez pas les personnes. Les premières fois que j'ai parlé en public et que je disais ce que moi-même je ne comprenais pas, j'ai pensé faire rire de moi, mais à la très grande surprise de ma pauvre vie une religieuse est venue me voir en me demandant : Qui t'a appris à parler ainsi, à quelle école es-tu allé? Je lui ai dit : Je ne sais pas comment vous répondre mais je suis allé à trop d'écoles et je ne parlais jamais à l'école car j'avais peur de tout.
La religieuse ne savait pas trop comment réagir, autant que moi je ne savais pas pourquoi elle était si contente de ce que j'avais dit puisque je ne le savais pas moi-même, en plus de ne pas comprendre pourquoi les gens étaient aussi heureux. La seule chose dont je me souvenais c'était ma rencontre avec Dieu le jour même de mon départ de chez moi, mais je n'avais pas les mots pour expliquer cette rencontre inexplicable mais combien inoubliable. Cette religieuse me prit à part et me demanda si j'accepterais de venir avec elle et d'autres personnes pour imposer les mains à un prêtre. Je lui ai répondu : Jamais au grand jamais je ne vais imposer mes mains sur quelqu'un, et encore moins sur un prêtre. La religieuse s'est aperçu que je ne faisais pas la différence entre imposer ses mains avec le désir de prier pour une personne et imposer ses mains sur une personne qui ne le désire pas. Alors elle m’expliqua en quoi consistaient les deux mots imposer les mains... Pour me rassurer elle me dit comment ça se passerait. Elle me conseilla : Si tu ne sais pas quoi dire tu n'as qu'à réciter un Notre Père. Je lui répondis que je connaissais à peine le début de cette prière. Elle voulait tellement me convaincre qu'elle me dit : Tu fermeras les yeux et si tu le veux je réciterai le Notre Père, tu n'auras qu'à faire la répétition de ce que tu entendras ; seulement si tu le désires. Cette religieuse était d'une douceur tellement angélique que j'ai dit oui sans savoir pourquoi je lui disais oui, mais mon coeur battait tellement fort que j'avais comme l'impression d'avoir trois coeurs dans la poitrine car j'avais peur de décevoir cette religieuse ; si je la décevais je ne pourrais plus entendre la douceur de sa voix qui était pour moi une source de confiance.Je me suis approché du prêtre et il a fallu que la soeur me prenne les deux mains et les dépose sur les épaules du prêtre.La soeur commença à chanter "Viens, Esprit-Saint", ensuite il y eut un moment de silence ; la soeur pria ainsi que tous les autres, et elle commença à réciter le Notre Père que je répétai mot à mot jusqu'à la fin, et ma peur disparut, comme celle d'une souris qui aurait rencontré un gros chat. Et de la même façon que j'avais parlé devant le groupe de prière, je me suis mis à prier sans que je comprenne ce que je disais, jusqu'à la fin, et la religieuse se mit à chanter des Alleluia, pas besoin de vous préciser que je comprenais encore moins ce que voulaient dire tous ces Alleluia.La religieuse était tellement surprise qu'elle me dit : Toi, tu me caches quelque chose, tu as déjà imposé les mains et tu ne veux pas me le dire. Je lui répondis simplement : Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Je lui ai expliqué que c'était une religieuse qui avait pensé que ça me ferait du bien de me rendre au groupe de prière, alors que je ne savais même pas ce qu'était un groupe de prière. La religieuse était heureuse de moi mais moi je ne savais pas ce qui la rendait si heureuse, mais sa joie devenait ma joie. Elle m'invita à manger avec sa communauté en m'assurant qu'il n'y avait aucun danger, que je pouvais lui faire confiance.Comme je n'étais pas habitué à cette forme d'approche et que je ne comprenais pas moi-même tout ce qu'il se passait en moi, je ne savais quoi dire ; alors je suivais la voix comme je suivais la joie. J'essayais de comprendre comment il se faisait que je n'aie rien à dire et que je parle sans savoir ce que j'aurais à dire. Comme j'avais vécu ma vie d'enfance dans un climat de violence extrême, je ne sais pourquoi ni comment mais j'écoutais la religieuse sans savoir comment, ni même savoir pourquoi sa voix m'attirait. Pour moi je la suivais en oubliant la vraie raison pour laquelle je la suivais. Je crois que la douceur de sa voix et sa joie de vivre étaient la seule et unique raison qui absorbait ma pensée, comme les grands amoureux de la musique de Mozart qui nous donnent l'impression qu'ils sont partis en rêve. À mon arrivée à la maison des religieuses, la soeur me fit entrer dans sa communauté et me présenta aux 4 religieuses de sa communauté, puis elle m'invita autour d'une table dans le salon de la communauté. Elle prit une Bible et me lut un passage que je ne comprenais pas plus qu'il ne faut, mais d'après elle je lui disais plein de choses qui la surprenaient autant que ce que nous avions vécu au groupe de prière. Elle a essayé un peu de savoir d'où me venait cette expérience, mais je ne savais pas quoi lui répondre ; elle n'a pas insisté puis elle me dit que Dieu m'aimait. Je lui répondis en lui racontant comment j'avais rencontré Dieu dans la rue à 15 ans 1/2, le jour même où j'étais parti de la maison. Je lui ai expliqué comment ça s'était passé, mais je ne trouvais pas les mots pour expliquer réellement comment Dieu était entré dans ma vie. J'ai poursuivi en lui expliquant qu'autant il m'était impossible de trouver une explication à ma rencontre avec Dieu, autant j'avais de la difficulté à comprendre ce qui s'était passé au groupe de prière. Je lui ai expliqué que dans ma première rencontre avec Dieu, la phrase qui est sortie de ma bouche c'était celle-ci >> Mon Dieu, je ne Te demande ''ni or ni argent'' mais si Tu existes réellement fais-moi sentir ''La Joie de Ta Présence.'' Comme j'ai pleuré longtemps avant que cette phrase sorte de ma bouche, elle est restée gravée dans tout mon être à tout jamais. La différence c'est que dans le groupe de prière je n'ai rien à dire mais je parle, sans savoir si je ne vais pas faire rire de moi car je ne sais pas quoi dire, et pourtant je parle, sans trop comprendre le sens de ce que je dis, en croyant que ceux qui vont entendre ne seront pas contents, et à la fin je suis surpris du contraire et je ne comprends pas plus que quand j'étais dans la rue, mais je suis heureux que les personnes soient heureuses sans que je comprenne explicitement la raison qui provoque leur joie venant de moi.
Voilà chère Louise, après tant d'années je ne suis pas plus avancé concernant la parole et l'écriture mais je sais que je suis aimé de Dieu. Il y a une seule chose que je sais et que je ne savais pas au tout début de mon cheminement spirituel : Si je prie par désir et avec joie, je ne suis jamais mal pris, même dans les moments les plus difficiles et les plus douloureux de ma vie. On dirait que la Joie que Dieu m'a donnée dans la rue le jour de mon départ de chez moi, c'est un héritage pour que je reste le plus sage possible durant mon passage de vie terrestre, avec comme Gps la prière et la méditation qui me conduisent toujours au coeur d'une oraison en floraison. Parfois je rêve que je suis en prière et à mon réveil je pense que ma prière est terminée, et pourtant elle ne fait que commencer, mais cette fois-ci je passe du rêve à la réalité. Pour moi cette oraison ressemble aux quatre saisons de l'année qui représentent les quatre saisons de la vie spirituelle selon le temps que chacun(e) accorde à Dieu< qui est > le Jardinier qui arrose notre jardin intérieur. Quand nous sommes présents devant Lui ou l'amour et l'amitié est au rendez-vous, Il fait tomber une pluie de roses où chaque rose contient un don de Lui qui porte beaucoup de Fruit selon l'amour et la confiance que nous avons envers Lui. Je ne suis pas certain que vous allez tout comprendre de ce que j'écris, mais enfin, à la Grâce de Dieu... ''Je voudrais savoir, juste pour savoir si vous savez'' Comment ça se passe dans votre groupe de Cursillos? Personnellement je suis surpris que plusieurs mouvements comme les Cursillos, la Rencontre, les Focolari, le Renouveau Charismatique et plusieurs groupes, ne se fassent pas sentir sur le Web en témoignant de leur foi ; d'ailleurs notre pape François insiste beaucoup sur le témoignage de foi. Exemple : Dans la plupart de ces mouvements plusieurs personnes ont atteint un certain âge, d'autres très souvent sont malades et privées de sortir, mais la plupart d'entre elles sont sur le Web un jour ou l'autre. Pourquoi tous ces merveilleux mouvements ne mandatent-ils pas des personnes qui pourraient organiser des partages de la Parole sur le Web? Pour les plus courageux, pourquoi ne pas organiser des partages de la Parole entre personnes qui se connaissent, avec le moyen de communication Skype pour rejoindre des personnes qui ne peuvent plus sortir? Selon moi ce serait un moyen de faire une semence spirituelle pour faire connaître davantage tous ces mouvements spirituels qui ont un immense besoin de trouver de nouveaux moyens pour annoncer la Bonne Nouvelle. Avec un certain humour je dirai que j'accepterais d'être le premier cobaye spirituel. Ceci n'est qu'une suggestion qui navigue dans mon coeur de croyant. | |
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