doucecolombe
Nombre de messages : 25808 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Michel blogue le regard joyeux d'une petite fille de 5 ans au visage d'Ange/ Ven 7 Sep - 2:23 | |
| Chers(ères) internautes, ce fait vécu, impossible pour moi de m'en départir, c'est une histoire presque impossible à croire : il faut absolument le voir pour le croire. Mais qui peut le voir et qui peut le croire, comment détecter Le Regard du Christ là où d'autres ne le détectent pas du tout? La réponse est simple comme bonjour, il suffit d'être des passionnés(es) de Dieu, il suffit de se laisser regarder et séduire par le Christ ; prendre du temps pour s'asseoir avec Lui afin de laisser transfigurer notre regard par le regard du Christ Ressuscité. /Voici l'histoire de cette petite fille
du commencement jusqu'à la fin/
Oui, je me souviendrai toujours que dans les années 1998-2000, Suzanne, une jeune femme, me demanda si je voulais l'accompagner parce qu'elle vivait sous une dépendance affective qui l'empêchait d'atteindre ses objectifs pour concrétiser ses projets de vie. Sa dépendance affective était sa pire ennemie, alors elle avait un immense besoin de trouver un bon point de repère.
J'acceptai, en lui expliquant dès le départ qu'il y aurait des étapes à suivre, et que je devais la rencontrer deux ou trois fois pour faire une analyse qui me permettrait de discerner en quoi consisteraient les étapes, d'après les deux ou trois premières rencontres. En cours de route, il était possible que ne je sois pas obligé d'attendre la troisième rencontre pour établir et définir les critères de l'accompagnement.
Dès la première rencontre, la jeune femme arriva devant moi avec une jupe tellement écourtée que je suis allé voir la réceptionniste du presbytère pour lui demander de passer devant le bureau à volonté, la porte étant vitrée. Dans ces années-là, on commençait à entendre dans plusieurs médias que des jeunes femmes avaient été abusées par leur accompagnateur ou par leur animateur, alors on peut comprendre que chez moi cela inspirait une prudence presque parfaite, pour la simple raison que j'avais pris la responsabilité d'un organisme où il n'y avait jamais eu de règles de vie ; alors les policiers intervenaient tellement souvent, que j'ai reçu une demande pour remplacer l'ex-directrice.
Personnellement, comme je suis venu au monde dans des circonstances compliquées, difficiles et dangereuses, j'ai une très grande sensibilité, qui m'évite de me faire piéger tout en conservant mon équilibre comme accompagnateur. Cette jeune dame a été une de mes premières rencontres ; voici comment j'ai réagi, et je ne le regrette pas aujourd'hui.
Quand la jeune dame entra dans le bureau avec sa petite fille de 5 ans, j'ai vu, sans être obligé qu'on m'en fasse la remarque, qu'elle avait une jupe tellement courte qu'elle avait de la difficulté à s’asseoir ; elle devait se mettre les mains sur le devant de la jupe pour tirer après, en espérant que la jupe rallonge par miracle. C'est à partir de cette première rencontre que j'ai inventé une nouvelle expression(une jupe minimaliste)
C'est pourquoi dès la première rencontre, je lui ai expliqué qu'elle pouvait s'habiller comme elle le voulait, mais quand elle venait me voir pour une relation d'aide, cela aiderait si elle avait un habillement un peu plus décent, surtout que j'avais affaire à une jeune femme qui avait de sérieux problèmes de dépendance affective. Je lui en ai fait la remarque très respectueusement, dans un langage très approprié, et par la suite son habillement était au-delà de l'extra.
Un jour elle arriva avec sa petite fille de 5 ans, au moment où l'on avait reçu des canettes de liqueur données par une compagnie, et nous avions un panier-chariot qui avait la forme de ceux que l'on retrouve dans les supermarchés d'alimentation. Il y avait proche 60 personnes venues pour prendre leur repas à la soupe populaire. Quand j'ai vu la petite fille toute souriante de me voir, je me suis approché d'elle et de sa maman, et je lui ai offert d'embarquer dans le panier en lui demandant de donner une canette de liqueur à chaque personne. La maman était d'accord ; nous remplîmes le panier de canettes, la petite fille assise au devant du panier, et la maman conduisait le panier comme elles le font dans les supermarchés d'alimentation.
La petite fille toute souriante toute joie tout au long de son parcours, distribua une liqueur à chaque client(e) ; elle était tout sourire toute joie. J'ai eu un plaisir fou à observer le regard de chaque client qui passait de la tristesse à un sourire, et même parfois à un regard tellement heureux de voir le regard naturel et joyeux de cette petite fille, que plusieurs sont passés du sourire au fou-rire. Comme j'aurais aimé filmer cette approche qui m'a fait comprendre pour toujours chaque sourire naturel de tous les enfants du monde...! Vous comprendrez que je me souviendrai toujours du regard joyeux de cette petite fille de 5 ans au visage d'Ange, qui n'était pas du tout consciente qu'elle faisait naître des sourires dans plusieurs regards tristes et malheureux, (parce qu'ils vivaient comme des sans-Dieu, parce qu'ils n'avaient personne pour leur communiquer Le Regard Miséricordieux et compassionnel de l'Amour Inconditionnel de Dieu). Comment donner Le Regard de Dieu si nous ne nous laissons pas d'abord Regarder par Dieu, qui ne cesse de nous inviter à nous laisser apprivoiser à imiter Son Fils Bien-Aimé, en vivant Comme Lui tout en Aimant Comme et avec Le Christ? Certaines personnes me diront ou m'écriront que c'est (trop facile à dire), comme c'est (trop facile à écrire), mais il faut aller au-delà de nos paroles comme il faut aller aussi au-delà de l'écriture. Savons-nous détecter l'extraordinaire à travers les réalités de notre quotidien ordinaire de chaque jour, en plongeant notre regard dans Le Coeur de Notre Créateur, Notre Sauveur et Notre Dieu? Nous servons-nous des nouvelles technologies pour découvrir les avantages de mieux connaître et aimer le Christ, ou bien nous en servons-nous tout simplement pour répondre à coups de clics sur partage et j'aime sans même utiliser les mots de notre langage humain, sans expliquer en quoi consistent les raisons qui nous poussent à cliquer avec frénésie sur partage et j'aime?
Si nous ne sommes pas capables, si nous n'avons pas cette capacité spirituelle de répondre à une seule de ces questions ci-dessus, nous devrions avoir une remise en question de notre identité d'enfant de Dieu pour nous convaincre de faire la mise à jour de notre vie spirituelle devant Dieu ; surtout si nous ne savons pas utiliser les mots pour rendre témoignage de notre foi au Christ Sauveur et Rédempteur du Monde. Pourquoi ne pas profiter pleinement du Carême 2018 pour demander à Dieu de faire naître ou renaître notre regard de Dieu dans notre coeur de chercheur(se) de Dieu? Nous devons renaître dans Le Christ, nous devons nous laisser évangéliser en plongeant notre coeur dans Le Coeur de l'Évangile, pour ensuite recevoir le don de donner ce que nous avons reçu en nous laissant séduire et regarder par Le Christ. Si tu te laisses séduire par le Regard du Christ Présent au Coeur de La Parole de Dieu, Présent au Coeur de Son Eucharistie, alors ne sois pas surpris que toi aussi tu donnes le Regard du Christ. Raoul Follereau disait dans son petit livre de pensées d'amour : "La vraie charité, c'est la projection du Visage de Christ sur le visage du pauvre". Mais nous le savons très bien, impossible de faire la projection du Visage du Christ sur le visage de notre prochain si nous-mêmes nous ne sommes pas assez proches de Dieu pour qu'il y ait fusion de nos deux regards.
Quand nous accueillons et recevons Le Christ Présent au Coeur de Son Eucharistie, nous donnons ce que nous recevons dans un Amour Gratuit de Dieu, pour donner du gratuit pour du gratuit dans l'Amour Inconditionnel de Dieu. Quand nous recevons Le Corps et Le Sang du Christ, nous recevons le Tout de Dieu pour permettre à Dieu de donner Le Coeur de Son Fils Bien-Aimé à tous ceux et celles qui marchent sur Le Chemin de l'Évangile.
Regarder Le Christ, se laisser séduire par Le Christ pour devenir des passionnés(es) de Dieu en regardant Le Christ, pour ensuite Détecter Sa Présence là où plusieurs Le croient absent alors que ce sont eux qui sont les grands absents de Dieu. Pour la simple raison qu'ils sont comme les vierges insouciantes de la parabole, elles avaient chacune leur lampe sans huile éteinte, qu'elles gardaient ainsi depuis trop longtemps, comme certaines personnes qui gardent une vieille lampe empoussiérée sur les tablettes de leur bibliothèque, telle un souvenir, mais elles ont oublié l'endroit où se trouve l'huile.
Alors je repose ma question d'une façon plus précise encore. Cette question posée deux fois dans la même réflexion, n'est pas de trop pour ceux et celles qui désirent en savoir plus et toujours plus, car avec Dieu nous n'en savons jamais assez : Mais qui peut Le Donner, qui peut Le Voir, qui peut Croire en Lui, et comment détecter Le Regard du Christ là où certains ne parviennent pas à Le voir, au point de Le croire absent dans plusieurs regards souffrants?
(Mais attention, soyons prudents comme des présidents avant de perdre toutes nos dents avant même de prendre la parole. Exprimer nos paroles sans dents, c'est différent d'Annoncer La Parole avec toutes nos dents. Si ça vous tente d'essayer, moi je serai le grand absent. Mrs les présidents, faites un long silence avant de dire Dieu est là, mais il n'est pas là, Dieu est présent dans celui-ci mais pas dans celui-là. Oui, soyons d'une extrême prudence, car derrière les fausses apparences de la souffrance humaine il se cache un Dieu Invisible en attente d'un amour compassionnel pour Se rendre visible, parce que Dieu est Présent partout. Arrêtons de dire et de redire que Dieu est ici, mais que là-bas Il est Absent. Pour parler ainsi, il faut vraiment ne pas avoir trouvé Dieu dans son coeur pour ne pas Le Voir partout ailleurs. Le regard si beau, si doux, si naturel de tous les enfants, est communicatif du Surnaturel de Dieu pour ceux qui vivent ivres de Dieu sous Le Regard de Dieu.
Pour en revenir à l'histoire de cette petite fille de 5 ans, elle a bouleversé ma vie de pauvre pécheur, pour ne pas écrire transfiguré à tout jamais ma vie de chercheur de Dieu, car cette petite donnait Le Sourire de Dieu sans même savoir qu'elle le donnait. Dieu ne regarde pas la richesse ou la pauvreté, ni l'âge, Dieu passe par le coeur. Comment ne pas penser à Moïse quand il redescendit de la montagne? Lui ne savait rien, et le Peuple d'Israël savait tout parce qu'il voyait le visage de Moïse qui brillait. Lorsque Moïse redescendit de la montagne du Sinaï, ayant en mains les deux tables de la charte de l’Alliance, il ne savait pas que son visage rayonnait de lumière depuis son entretien avec le Seigneur. Aaron et tous les fils d’Israël virent arriver Moïse : son visage rayonnait. Comme ils n’osaient pas s’approcher, Moïse les appela. Aaron et tous les chefs de la communauté vinrent alors vers lui, et il leur adressa la parole. Ensuite, tous les fils d’Israël s’approchèrent, et il leur transmit les ordres que le Seigneur lui avait donnés sur la montagne du Sinaï. Quand il eut fini de leur parler, il mit un voile sur son visage. Et, lorsqu’il se présentait devant le Seigneur pour s’entretenir avec lui, il ôtait son voile jusqu’à ce qu’il fût sorti. Alors, il transmettait aux fils d’Israël les ordres qu’il avait reçus, et les fils d’Israël voyaient rayonner son visage. Puis il remettait le voile sur son visage jusqu’à ce qu’il rentrât pour s’entretenir avec le Seigneur. Exode (34, 29-35)
Alors comment oublier cette merveilleuse histoire dont j'ai été le témoin privilégié?... Comment comprendre sans aucun effort de ma part, que Dieu va se servir de qui Il veut quand Il le veut pour se rendre visiblement Présent devant qui Il veut, même en se servant d'un petit ou d'une petite de cinq ans?
Je dois écrire qu'avant de vivre cette merveilleuse histoire sur le terrain de la vie, j'avais déjà lu et relu à plusieurs reprises l'histoire de Moïse, et celle du petit Samuel quand Éli lui répondit : « Je ne t’ai pas appelé. Retourne te coucher. » Je vous invite à la relire dans Samuel (3, 1-10. 19-21 – 4), ci-dessous.
La parole de Dieu Dit : Le jeune Samuel accomplissait le service divin sous la direction du prêtre Éli. Les oracles du Seigneur étaient rares à cette époque, et les visions, peu fréquentes. Un jour, Éli dormait dans sa chambre ; (sa vue baissait et il ne pouvait plus bien voir). La lampe de Dieu n’était pas encore éteinte. Samuel couchait dans le temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu. Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : «Me voici!» Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : «Tu m’as appelé, me voici.»
Éli répondit: «Je ne t’ai pas appelé. Retourne te coucher.» L’enfant alla se coucher. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : «Tu m’as appelé, me voici.» Éli répondit : «Je ne t’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher.» Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. Une troisième fois, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : «Tu m’as appelé, me voici.»
Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, et il lui dit : «Retourne te coucher, et si l’on t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.”» Samuel retourna se coucher. Le Seigneur vint se placer près de lui et il appela comme les autres fois : «Samuel! Samuel!» et Samuel répondit : «Parle, ton serviteur écoute.» Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et aucune de ses paroles ne demeura sans effet. Tout Israël, depuis Dane jusqu’à Bershéba, reconnut que Samuel était vraiment un prophète du Seigneur. Le Seigneur continua de se manifester dans le temple de Silo ; c’est là que le Seigneur s’était révélé par sa parole à Samuel. Et la parole de Samuel était adressée à tout Israël.
Samuel (3, 1-10. 19-21 – 4,)
Quand nous avons dit oui à Dieu dans (notre "oui, je le veux", dit avec amour et passion), Dieu se fait voir là où d'autres ne Le voient pas, comme Dieu se fait entendre là où d'autres ne L'entendent pas, pour la simple raison qu'ils ne se laissent pas regarder par Dieu comme ils refusent d'écouter Dieu qui aurait quelque chose à leur dire, comme dans l'histoire que racontait le curé d'Ars à ses paroissiens(nes).
Le curé d'Ars disait à ses paroissiens(nes) : Il y avait un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer. Le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche, et il restait longtemps en adoration devant le Saint Sacrement. J’aimais bien ça. Je lui ai demandé une fois ce qu’il disait à Notre Seigneur pendant ses longues visites qu’il lui faisait. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ? « Monsieur le Curé, je ne lui dis rien. Je l’avise et il m’avise. Je le regarde, il me regarde. »
Aujourd'hui, au moment où je vous raconte le fait que Dieu m'a permis de vivre en regardant le visage d'Ange tout rayonnant de cette petite fille de cinq ans, je comprends pourquoi il ne nous est pas possible de voir ou d'entendre Dieu là où Il veut et quand Il le désire. Nous avons inversé la phrase du petit Samuel qui disait à Dieu : "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute''. Nous, depuis trop longtemps, nous inversons cette phrase en disant : ''Écoute, seigneur, Ton Serviteur te Parle.''
Conclusion
Si nous voulons entendre La Parole de Dieu parler à notre coeur d'enfant de Dieu, nous devons taire nos paroles humaines pour laisser Dieu plonger notre coeur au Coeur de Sa Parole, pour permettre à notre raison de devenir une oraison en floraison, et notre langage humain, langage du Divin. En ce temps du carême 2018, saurons-nous redonner à la citation Biblique du petit Samuel son vrai sens profond, où il nous sera possible de dire : "Le Seigneur était avec lui, et aucune de ses paroles ne demeura sans effet". Moi je vous le dis, si comme un petit nous accueillons La Parole de Dieu, Sa Parole ne demeurera pas en nous sans effet, nous en deviendrons les témoins joyeux, comme la Samaritaine qui rencontra Jésus au puits de Jacob.
Bon carême, bonne réflexion, et n'hésitez pas à réagir à cette réflexion soit sous forme de question, soit par le témoignage d'une expérience vécue durant le carême 2018, ou simplement le récit de votre première rencontre avec Dieu dans votre vie.Michel blogue/L'Idéal Du Divin c'est de croire en Dieu.../Croire en l'Évangile/Croire en Son Église/ | |
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