Père Guillaume de Menthière a dit, dans la vidéo KTO : Après tout, nous ne sommes pas si pressés que cela de quitter cette terre... On se résout même à vieillir, car vieillir est quand même le meilleur moyen qu'on ait trouvé pour ne pas mourir jeune... Bien sûr, d'un côté nous ne cessons de gémir dans cette vallée de larmes, nous nous plaignons continûment de ce monde tel qu'il est, de cette planète telle qu'elle va..., mais enfin, après tout on y a pris ses aises, aussi.
La Parole de Dieu dit :Pourquoi Dieu
donne-t-il la lumière à un malheureux, la
vie à ceux qui sont pleins d’amertume, qui
aspirent à la mort sans qu’elle vienne, qui la
recherchent plus avidement qu’un trésor?
Ils se réjouiraient, ils seraient dans l’allégresse,
ils exulteraient s’ils trouvaient le tombeau.
Pourquoi Dieu donne-t-il la vie à un homme dont la
route est sans issue, et qu’il enferme de toutes parts?
En guise de pain, je n’ai que mes sanglots ;
comme les eaux, mes rugissements déferlent.
La terreur qui me terrifie se réalise, et ce que je
redoute m’arrive.
Jb 3, 20-25
Michel partage : Je crois que depuis que le monde est monde, il y a eu comme il y a encore, comme il y en aura toujours, des gens qui se plaindront, sans oublier qu'il y aura aussi des hommes et des femmes au coeur silencieux rempli d'une générosité compassionnelle, qui ont toujours eux une confiance inconditionnelle envers Dieu, pour ne pas écrire ceux et celles que l'on appelle les grands chanceux de Dieu. En général ce sont des personnes simples qui ont été séduites dans un coeur à coeur avec Dieu au cours de leurs multiples oraisons. Ces personnes sont beaucoup plus des personnes d'écoute, mais quand elles prennent la parole, on s'aperçoit que chaque mot est contagieux de Dieu, il enflamme le coeur de celui qui cherche une écoute attentive.
Michel partage : Pour faire suite à la conférence du père Guillaume de Menthière, je partage cette fascination que j'ai toujours eue pour l'histoire de Job dans son dialogue avec Dieu.
La Parole de Dieu dit :Job s’adressa au Seigneur et dit :
« Je sais que tu peux tout et que nul projet pour toi n’est
impossible.“Quel est celui qui déforme tes plans sans
rien y connaître ?” De fait, j’ai parlé, sans les comprendre,
de merveilles hors de ma portée, dont je ne savais rien.
Daigne écouter, et moi, je parlerai ; je vais t’interroger,
et tu m’instruiras.C’est par ouï-dire que je te connaissais,
mais maintenant mes yeux t’ont vu.C’est pourquoi je me
rétracte et me repens sur la poussière et sur la cendre. »
Jb 42, 1-6
Personnellement je remercie Dieu de m'avoir formé à l'école des grandes souffrances de la vie, car cette expérience a été pour moi une cure de rajeunissement qui m'a permis de faire le grand plongeon dans la vie intérieure en déposant mon coeur dans le Coeur de l'Évangile. Dieu m'a appris que chaque vie était une école de vie à partir du moment où nous sommes à l'écoute de Son Esprit d'Amour. Quand nous marchons tout doucement sur le chemin de la prière et de l'oraison, cela fait naître en nous le don de l'émerveillement, on ne pense plus à hier ni à demain, mais on aime la vie au jour le jour, toujours à partir du moment présent de chaque aujourd'hui, tout simplement parce que Dieu nous a séduit.
Chose certaine, si nous sommes seul à gémir sans avoir le privilège de connaître Dieu, nos gémissements et nos souffrances pourraient nous conduire sur le chemin de la désespérance. Mais avec Jésus-Christ, Notre Sauveur et Notre Dieu, il en va autrement, car dans son Amour inconditionnel, si nous avons cette écoute du coeur, cette chance de tourner notre coeur de pauvre vers le Coeur de Notre Sauveur, nous deviendrons des témoins de la nouvelle évangélisation ; mais à la seule condition d'avoir le courage de devenir les mendiants de son Amour Miséricordieux. Entendre la Voix de Dieu dans notre vie intérieure, c'est déjà un commencement pour nous préparer à marcher sur le chemin tracé par Dieu pour devenir La Voix de Dieu.
La Parole de Dieu dit :Dans mon angoisse,
j’appelai le Seigneur ; vers mon Dieu, je
lançai un appel ; de son temple il entend ma
voix : mon cri parvient à ses oreilles.
2 Sm 22, 7
Pour en revenir à la conférence du père Guillaume, selon moi je crois qu'à partir du moment où nous avons dit un vrai oui à Jésus-Christ, un seul et unique oui qui dure toute une vie, qu'elle soit courte ou longue, on ne pense plus à la longueur de notre vie. Comme nous nous sentons aimé par le Christ, on ne pense plus au temps qu'il nous reste à vivre, nous vivons parce que nous aimons. La seule chose qui compte pour nous, c'est de vivre et d'aimer comme et avec le Christ, mais jamais sans Lui, toujours avec Lui. Je remercie le père Guillaume pour sa catéchèse, qui nous fait découvrir que pendant notre vie terrestre il est important pour tous(tes) les croyants(es) de regarder vers le ciel, afin de préparer notre coeur à vivre (l'essentiel) - (l'essen-ciel) -, pour faire notre passage de la vie terrestre à La Vie Céleste. Nous sommes en 2019, ne l'oublions pas, nous ne sommes pas tous comme Job ; pour certains, dans notre monde déchristianisé de l'aujourd'hui, une seule petite souffrance, si minime soit-elle, les détruit pour toujours parce qu'ils ont trop confiance en eux et si peu en Dieu. Par contre, d'autres qui ont vécu toute leur vie dans des souffrances indescriptibles, sont devenus de grands témoins de l'espérance, pour la simple raison qu'ils ont suivi le Christ en marchant passionnément sur le chemin de sa Passion dans un esprit de prière, de confiance et d'oraison. Selon ma simple expérience, si on n'entretient pas la flamme de notre vie intérieure, s'il n'y a pas le renouvellement de notre (oui à Dieu) à chaque jour en respectant nos rendez-vous avec Lui, nous risquons de Lui dire (oui, adieu) pour toujours. Nos rendez-vous avec Dieu, c'est comme ceux que nous avons avec notre médecin : si on ne s'y rend pas, notre médecin va attendre que l'on reprenne contact avec lui.