L'abbé Normand a écrit: Nous pouvons semer continuellement l’Amour que nous recevons de Dieu autour de nous. Et si nous nous donnions le défi d’amener seulement une nouvelle personne à l’Église dans la prochaine année, nous contribuerions à la foi de cette personne. Ne serait-ce que prier pour elle, même à son insu. Nous aurons augmenté la prière dans notre ville et dans notre vie. Prions pour une personne qui ne va pas à la messe. Quel que soit le résultat, ne cherchons pas à le savoir, mais soyons assurés que Jésus l’aura visité.
Michel partage: Bonjour l'abbé Normand, une citation dans le paragraphe ci-dessus, me rappelle un souvenir à partir d'une fait vécu. Voici votre citation : Prions pour une personne qui ne va pas à la messe. Quel que soit le résultat, ne cherchons pas à le savoir, mais soyons assurés que Jésus l’aura visitée.
Je ne me souviens pas comment j'avais réussi à rencontrer Mgr Jude Saint-Antoine qui, dans le temps, était aumônier à l'école de musique Vincent d'Indy, mais je me souviens qu'il m'avait invité à rencontrer les étudiants de cette école de musique Vincent d'Indy à Montréal. C'est l'abbé Jude Saint-Antoine qui était aumônier de cette école avant de devenir évêque.
Pour moi Mgr Jude Saint-Antoine est l'un des plus beaux souvenirs du début de mon cheminement spirituel. Après avoir partagé longuement avec lui concernant ma situation de maltraitance quand j'étais enfant, et de mon pardon accordé à feu mon pauvre père, l'abbé Jude Saint-Antoine m'a offert de rendre témoignage devant les étudiants de l'école de musique Vincent d'Indy.
C'était la première fois que je prenais la parole en public pour rendre témoignage de ma foi, animé par cette passion de toujours pardonner ; oui, j'étais un grand passionné pour le mot pardonner. Pardonner, pour moi, voulait dire : Plus je donne le pardon, plus je récolte des dons pour multiplier les pardons en donnant le (pardon) < par > (don).
Avant de donner mon premier témoignage à l'école de musique Vincent d'Indy, j'ai passé la nuit entière en prière dans la chapelle des frères des écoles chrétiennes. Vers la fin de ma nuit dans la chapelle, j'ai ouvert La Parole de Dieu et je suis tombé sur le passage suivant dans Siracide : (Servir le Seigneur avec confiance.) Chapitre 2, versets 1-18.
Je me souviendrai toujours de ma rencontre avec les religieuses et l'abbé Jude Saint-Antoine. La religieuse me demanda, en présence de l'abbé Jude Saint-Antoine : Michel, est-ce que tu sais ce que tu vas dire aux étudiants? Je répondis : Non, pas vraiment, mais je sais que j'ai passé toute la nuit en prière en demandant à Dieu de me venir en aide. Une religieuse dit : Okay, nous allons faire confiance au Saint-Esprit.
Après avoir rencontré les étudiants de l'école pendant 1 heure, les religieuses comme l'abbé Jude Saint-Antoine semblaient être bien satisfaits de notre rencontre. Trois ans après cette rencontre, je suis demandé pour présenter le diaporama sur la vie de Mère Teresa de Calcutta, dans un café chrétien de Montréal. Après l'animation de cette rencontre, un jeune vient me voir et me demande : Me reconnais-tu? Je lui réponds que j'avais l'impression de ne l'avoir jamais rencontré. Il poursuit le dialogue en me demandant : L'école de musique Vincent d'Indy, ça ne te dit rien?
Je lui réponds : Au contraire, c'est la première école où j'ai rencontré des étudiants pour leur parler du pardon. Il me dit : J'étais parmi les étudiants de cette école de musique quand tu es venu nous rencontrer. Quand je t'ai écouté, maudit que je t'ai trouvé plate! Quand je suis revenu à la maison, j'ai été plusieurs jours sans dormir parce que ma mémoire conservait le souvenir de tes paroles sur le pardon, et un jour j'ai décidé d'aller rencontrer un prêtre pour vivre l'expérience du sacrement du pardon ; je me suis converti et aujourd'hui je suis en cheminement spirituel dans les cafés chrétiens.
En écoutant ton témoignage sur le pardon, je t'ai trouvé plate parce que tes paroles me rappelaient mes propres souvenirs, où moi-même j'avais besoin du pardon ; après avoir reçu le sacrement du pardon, je me suis aperçu que c'était moi qui étais plate et que ton témoignage m'avait permis de rencontrer Dieu ; et voilà que ce soir, je ne pensais jamais te revoir pour te dire merci pour ton témoignage sur le pardon.
Personnellement, moi non plus, Michel Bernatchez, je ne pensais jamais revoir un seul jeune de cette école qui a été le point de départ de ma mission à rencontrer les jeunes dans plusieurs écoles du Québec. Sans même le savoir, Mgr Jude Saint-Antoine a joué un rôle très important dans ma vie à cause de son écoute, et dans son accueil où l'on se sentait heureux parce qu'il dégageait cette présence du Christ présent dans son coeur d'apôtre pasteur.
L'abbé Jude Saint-Antoine avait le don de cette écoute sensible du coeur qui a permis à un jeune comme moi de comprendre que le pardon est un don que l'on ne peut pas garder pour soi-même, car le pardon a le don de multiplier les dons comme le pardon a le don de nous faire comprendre que Dieu nous appelle à Lui donner notre vie par les Dons reçus de Lui.
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Sam 1 Mai - 13:13