coeurtendre
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 | Sujet: Michel Blogue avec Normand/Sujet/Ce texte a près de trois mille ans/  Jeu 29 Avr - 16:49 | |
| Normand a écrit : Il semblerait que le Seigneur demande de dénoncer les fautes comme il est écrit ici :« Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas ! Que s’élève ta voix comme le cor ! Dénonce à mon peuple sa révolte, à la maison de Jacob ses péchés. » Isaïe, chapitre 58, verset 1. Si nous commençons à faire cela, nous risquons des déceptions. Ce texte a près de trois mille ans. Michel partage : Bonjour, cher ami Normand. Entre moi et vous, il y a plusieurs raisons, pour ne pas écrire qu'il y a plusieurs façons d'annoncer l'Évangile, comme il y a mille et une raisons pour lesquelles on doit dénoncer le mal, surtout quand c'est un mal qui peut détruire une vie pour toujours. Selon moi, c'est important de savoir pourquoi je dénonce : Est-ce pour sauver la vie d'un plus petit que moi, ou est-ce pour faire mal à celui qui fait du mal, ou encore, pour éviter le pire à l'abuseur quand les victimes se multiplient de jour en jour, surtout quand cela concerne des enfants sans défense?  Je mets ci-dessous les citations sur le sujet de l'enfant, un sujet qui me passionne depuis toujours ; il m'a fait découvrir la profondeur des richesses qui se cachent dans le coeur de chaque enfant. Les quatre citations ci-dessous, elles sont affichées et encadrées au dessus de mon bureau, depuis plusieurs années. Même si je n'ai pas eu un père modèle, rien n'empêche que la citation qui dit que les enfants apprennent plus vite par les yeux que par les oreilles, soit vraiment cette réalité que j'ai expérimentée durant mes 15 années de vie de maltraitance. Personnellement durant ma vie d'enfance, feu mon pauvre père m'a cassé deux cuisses et une jambe à 2 ans, et le bras gauche à 3 ans parce qu'il voulait que je mange du bras droit. Les deux cuisses et une jambe ont été cassées parce qu'à 2 ans j'avais couru dans la maison. Normalement quand un enfant court à 2 ans, tout le monde doit rire et s'en réjouir, car voir un enfant courir c'est une vraie petite merveille, on est heureux de le voir courir les premières fois. Aujourd'hui je suis un sacré chanceux de Dieu de ne pas avoir fini ma vie dans un Hôpital psychiatrique. Quand je suis parti à 15 ans 1/2, je suis sorti dehors, et même si le CoVid 19 n'existait pas, j'ai respecté triplement les deux mètres pour ne pas me faire rattraper par mon père. En gardant une très longue distance, je lui ai dit : (Pa), je te pardonne tout le mal que tu m'as fait depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui, mais comme je veux sauver ma peau et mes os, y compris ma santé psychologique, alors aujourd'hui je dois quitter la maison, mais plus tard quand je serai grand, je reviendrai te dire que je t'aime. Mon père s'est mis à sacrer après moi en voulant me convaincre d'entrer dans la maison. Je lui ai dit : Si tu appelles la police, je vais leur montrer les marques de mes membres que tu m'as cassés depuis mes deux ans, et tu auras des comptes à rendre. Alors je suis parti sans rien, en faisant de l'auto-stop. Dans les mois qui suivirent, je suis allé visiter mes frères et soeurs à leur école, qui était mon école avant que je la quitte. J'ai vu des marques sur leur corps et je me suis dit : Non, non, non, ça suffit, il faut que je dénonce mon père au Service Social, pour éviter qu'il détruise la vie de mes frères et soeurs. C'est ce que j'ai faits, et mes parents ont perdu la garde de leurs enfants. La Parole de Dieu dit : Qui fait des clins d’œil provoque des troubles, qui reproche avec franchise fait œuvre de paix. Pr 10, 10 Comme j'étais encore un enfant à l'approche de mes 16 ans, alors après avoir défendu ma propre vie en quittant ma demeure qui était pour moi l'enfer de la maltraitance, il était tout à fait normal que je reviennes pour pour me faire le défenseur de mes frères et soeurs, qui eux aussi, étaient encore des enfants ; d'autant plus que mon désir était de devenir le défenseur des enfants comme des adultes qui vivaient dans des situations dans plusieurs catégories de maltraitances. D'ailleurs si l'on se guide sur la photo ci-dessous, j'étais toujours proche des enfants, à l'époque où j'étais responsable d'un groupe de personnes adultes qui venaient prendre deux repas par jour dans le sous-sol d'une église. Pour revenir sur le sujet de ma famille, j'ai un de mes frères, lui il a pris l'initiative personnelle de commettre des vols dans plusieurs magasins, non pas parce qu'il était voleur, mais parce qu'il espérait que la police le mette en prison, pour fuir la maison afin d'éviter d'autres maltraitances. Les policiers l'ont arrêté et le Service Social l'a fait placer au Mont-Saint-Antoine, une maison pour délinquants dirigée par les Frères de la Charité alors que mon frère n'était pas délinquant il voulait comme moi sauvé sa vie. Les désirs de mon frère étaient semblables aux miens, il ne voulait pas finir ses jours dans un Hôpital psychiatrique, que l'on appelait autrefois un asile pour les fous. Sur 10 enfants (5 garçons et 5 filles), je suis le seul à avoir dénoncé notre père ; il n'a pas fait un seul jour de prison et il est mort en sortant d'un bar pour se rendre à un autre bar. Dans ces années-là, la maladie que vivait mon père, on l'appelait cruauté mentale. Aujourd'hui on appellerait cela un problème de perversion narcissique au plus haut degré. Le pardon n'exclut pas la ou les dénonciations, surtout si une ou des personnes représentent un danger pour elles-mêmes et pour autrui. Durant les années 50-80, alors que moi, ma mère et mes frères et soeurs, nous avions vécu la maltraitance, nous n'avions pas le droit de parole, ce qui veut dire pas le droit de dénoncer ; pourtant, nous n'étions pas (((il y a trois mille ans))). Aujourd'hui, on encourage les femmes et les enfants à dénoncer toutes les formes de maltraitance. Maltraitance physique, psychologique, sexuelle, comme le viol, l'inceste, la pédophilie, la prostitution, etc., sans oublier l'intimidation et la cyber-intimidation. Ma pauvre maman, elle n'a pas eu le choix, elle était épuisée ; elle a divorcé car elle a vécu une vie d'enfer, y compris nous, ses enfants. Avant le mariage de ma mère, ma grand-mère, la mère de mon père, avait écrit une lettre pour la faire parvenir à ma mère afin de la prévenir de ne pas se marier avec son fils car il souffrait de cruauté mentale, et en plus il était alcoolique presque chaque jour quand il ne travaillait pas. Ma grand-mère a donné la lettre à une de ses filles pour qu'elle la remette à ma mère, mais sa fille a oublié de la lui remettre. Elle l'a reçue seulement quelques années après son mariage. Quand ma mère m'a raconté l'histoire de la lettre, je lui ai dit que si elle avait reçu sa lettre, je ne serais pas devant elle. Elle attrapa le fou-rire en me disant : C'est vrai, tu as raison, mon fils. Selon moi, il faut faire la différence entre dénoncer pour sauver une ou des vies, comme je l'ai fait souvent dans ma vie, et dénoncer pour se venger. La Parole de Dieu dit :Tu te tiendras éloigné d’une cause mensongère. Ne tue pas l’innocent ni le juste, car je ne justifie pas le méchant.
Ex 23, 7
La Parole de Dieu dit : Comme on la [Suzanne] conduisait à la mort, Dieu éveilla l’esprit de sainteté chez un tout jeune garçon nommé Daniel, qui se mit à crier d’une voix forte : « Je suis innocent de la mort de cette femme ! » Tout le peuple se tourna vers lui et on lui demanda : « Que signifie cette parole que tu as prononcée ? » Alors, debout au milieu du peuple, il leur dit : « Fils d’Israël, vous êtes donc fous ? Sans interrogatoire, sans recherche de la vérité, vous avez condamné une fille d’Israël. Revenez au tribunal, car ces gens-là ont porté contre elle un faux témoignage. » Da 13, 45-49 Avant que mon père décède en sortant d'un bar, je m'étais entendu avec ma mère pour aller vivre 3 mois pas loin de sa demeure à lui, en espérant le rencontrer à jeun  si possible . En l'espace de trois mois, je l'ai rencontré 3 fois, mais je n'ai jamais réussi à réaliser mon désir, car les trois fois il était toujours sous l'effet de l'alcool. A un moment, ma mère est venue avec moi et nous lui avons offert à nettoyer son logement, mais il a refusé. Ce qui est drôle, quand ma mère lui a demandé s'il avait du linge à faire laver, c'est qu'il a répondu froidement non, d'une façon agressive, mais ensuite il est parti vers sa chambre et lui a donné 25 chemises à laver, qu'il mettait depuis plusieurs années à tour de rôle mais sans jamais les laver. Personnellement je retiens de ma mère qu'elle était une femme où il n'y a pas de mot pour décrire la tendresse que toute sa personnalité dégageait, c'est indescriptible, il faut le voir et le vivre pour y croire. Un jour elle m'appelle par téléphone et elle me pose la question suivante : Sais-tu pourquoi j'ai pardonné à ton père? J'ai répondu : Non, maman, mais ne te sens pas obligée de tout me dire, surtout si c'est personnel. Il y eut un très long moment de silence au téléphone ; je lui ai demandé : Maman, tu es toujours là? Coucou, maman, tu es toujours là... Tout d'un coup, elle commença à réciter son Notre Père, et rendue à "pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé", elle haussa tellement le volume de sa voix que j'ai dû reculer l'appareil téléphonique. Quand elle a eu terminé de dire, avec une voix forte, "pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé",... elle ajouta : Voilà pourquoi j'ai pardonné à ton père...
La Parole de Dieu dit :[Ses frères] firent dire à Joseph : « Avant de mourir, ton père a exprimé cette volonté : “Vous demanderez ceci à Joseph : De grâce, pardonne à tes frères leur crime et leur péché. Oui, ils t’ont fait du mal, mais toi, maintenant, pardonne donc le crime des serviteurs du Dieu de ton père !” » En entendant ce message, Joseph pleura. Puis ses frères vinrent eux-mêmes se jeter à ses pieds et lui dire : « Voici que nous sommes tes esclaves. »
Mais Joseph leur répondit : « Soyez sans crainte ! Vais-je prendre la place de Dieu ?Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu le changer en bien, afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : préserver la vie d’un peuple nombreux.
Gn 50, 16-20 Comme j'étais encore un enfant à l'approche de mes 16 ans, alors après avoir défendu ma propre vie en quittant ma demeure qui était pour moi l'enfer de la maltraitance, il était tout à fait normal que je devienne le défenseur de mes frères et soeurs, qui eux aussi, étaient encore des enfants ; d'autant plus que mon désir était de devenir le défenseur des enfants comme des adultes qui vivaient dans des situations de maltraitance. D'ailleurs si l'on se guide sur la photo ci-dessous, j'étais toujours proche des enfants, à l'époque où j'étais responsable d'un groupe de personnes adultes qui venaient prendre deux repas par jour dans le sous-sol d'une église comme on le voit ci-dessous sur la photo. Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour.
Rm 8, 28 Pour revenir sur le sujet de mon expérience difficile comme enfant, la journée où j'ai appelé ma mère avant le repas du soir, après ma troisième rencontre avec mon père, je lui dis : Maman, je crois avoir fait mon possible, demain je dois repartir pour poursuivre mon travail à Rouyn Noranda. Elle me dit qu'elle comprenait très bien ma démarche et que cela l'aurait surpris que je puisse rencontrer mon père à jeun... Comme c'est drôle la vie, vers 23 heures pm ma pauvre et riche maman me rappelle pour me dire : Ne t'inquiète plus pour ton père, la police vient de m'appeler pour me dire que ton père est mort en sortant d'un bar pour se rendre à un autre bar. Sur le coup, j'ai eu un choc, qui a duré plusieurs mois ; je travaillais trois fois plus à chaque jour pour oublier le décès de celui que je voulais aimer pour lui permettre de renaître à la vraie vie. Mon désir était d'aimer mon père pour le convaincre de se pardonner, mais la vie l'a voulu autrement, et la prière et l'oraison m'en ont fait comprendre la raison. Comme mon père était décédé, je suis resté deux semaines de plus pour participer à ses funérailles tout en étant proche de ma mère. Quand je suis entré dans l'église de Gaspé, il y avait tellement de fleurs que je n'y comprenais rien du tout, d'où venaient ces grosses couronnes de fleurs ??? Je m'avançai pour lire et je me suis aperçu que les fleurs venaient des bars, des brasseries, des tavernes, des clubs de danseuses qu'il avait fréquentés durant toute sa vie d'une façon régulière. Le jour de ses funérailles, une femme qui travaillait dans un bar me dit qu'un jour, elle avait demandé à mon père pourquoi il fréquentait autant d'endroits au lieu d'en fréquenter quelques-uns proches de chez lui. Il lui répondit que c'était sa façon à lui de faire la charité d'un endroit à l'autre, un petit peu à l'un comme un petit peu à l'autre, mais pas toujours au même. Si vous lisez ma réflexion attentivement, sûrement que vous allez comprendre en profondeur l'aspect positif de ma dénonciation, où je voulais venir en aide à mon père comme je le lui avais promis lors de mon départ à 15 ans 1/2. Avant que ma mère divorce, j'ai eu l'occasion d'aller les rencontrer tous les deux. Je me rendais compte que ma pauvre maman était trop silencieuse, ça me disait tout. Aujourd'hui nous sommes en 2021, et malgré toutes les maisons qui existent pour femmes battues, combien de femmes et d'enfants sont toujours entre les mains d'un homme pervers narcissique, sans oublier qu'il y a aussi des femmes perverses narcissiques y compris les deux parents! Si personne ne dénonce le mal, alors des milliers d'enfants et de femmes le subiront, surtout en temps de pandémie. Ne l'oublions jamais, quand nous dénonçons une personne qui abuse d'une autre personne, alors c'est très simple, en dénonçant la personne qui abuse, nous libérons la personne qui est abusée, ça, il ne faut jamais l'oublier. La Parole de Dieu dit :
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix.
Jn 18, 37 Notre pauvre système de santé, vous le savez sûrement autant que moi, a attrapé le cancer de la bureaucratie bien avant la pandémie du CoVid 19 ; au Canada, c'est l'Armée qui a découvert et dénoncé les abus de toutes sortes dans plusieurs Centres Hospitaliers et plusieurs résidences de personnes âgées. Pour vous permettre de comprendre que le cancer de la bureaucratie existe réellement dans notre pauvre système de santé, je vais vous mettre le lien d'un fait vécu, ci-dessous, car les faits vécus ne trompent jamais. Remarque: Je mets un lien ci-dessous, un fait vécu en lien avec votre sujet concernant la dénonciation, qui explique le bon côté de la dénonciation pour éviter la multiplication des victimes par le même abuseur, quel que soit le titre de sa profession ou de sa vocation. J'avais mis ce lien sur le sujet de la confusion par erreur. Merci de la générosité de votre bonne compréhension.
Dernière édition par coeurtendre le Ven 30 Avr - 22:33, édité 5 fois | |
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| | Sujet: Re: Michel Blogue avec Normand/Sujet/Ce texte a près de trois mille ans/ Ven 30 Avr - 18:50 | |
| Citation à retenir:Vivre la souffrance sur le terrain de la vie, ou donner une conférence sur la souffrance en se guidant sur la vie de ceux et celles qui l'ont réellement vécue pendant plusieurs années, il n'existe aucun mot pour exprimer la différence ou faire la comparaison entre les deux. Aimer comme le Christ en donnant des conférences sur Sa Vie sans jamais souffrir, est une chose. Mais vivre 15 ans 1/2 de notre vie d'enfance sur le terrain de la maltraitance pour ensuite donner une conférence sur des sujets sensibles en lien avec cette souffrance qui déshumanise notre société, là c'est une autre paire de manches, sans oublier les multiples souffrances qui m'ont été imposées pour défendre les enfants de la rue et plusieurs personnes d'une vulnérabilité et fragilité indescriptibles, mais c'était ma mission comme laïc impliqué dans une pastorale sur le terrain, vécue dans un esprit communautaire, mais pas tout seul, dans mon petit coin >> coin... Selon moi, l'avenir de la nouvelle évangélisation selon l'Esprit de l'Évangile, se vivra dans un esprit communautaire, car le Christ n'a pas dit à ses Apôtres : "Va", mais « Allez dans le monde entier, Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »
Le consul Cicéron disait: quelques décennies avant l'Avènement de Jésus-Christ :"On peut être injuste de deux manières ; ou en faisant soi-même du mal à autrui, ou en laissant faire celui que l’on peut empêcher."
Cicéron | |
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