coeurtendre
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 | Sujet: Michel blogue/Marcher sur le terrain de la vie avant de répondre aux questions sur des sujets sensibles/Comme le pardon et la prière/etc./  Mer 23 Nov - 18:25 | |
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Bonjour, Mme Brémond, y compris tous les autres. Entre moi et vous, dans notre milieu de vie ou assis devant notre écran, avec notre petite souris qui a besoin d'une main pour la rendre active, et notre pauvre clavier qui ne peut rien écrire de lui-même. Entre moi et vous, ça ne prend pas juste dix doigts et la limite d'un pauvre raisonnement pour  éviter les clics,clics, ça prend un coeur plein d'amour et de compassion pour s'exprimer en profondeur sur internet. Quand les doigts sont plus actifs que la raison, qui n'est pas toujours consciente de vivre sous une cyberdépendance, notre navigation représente un danger autant pour nous que pour les autres. Quand nous faisons l'achat d'un livre, normalement c'est pour en faire la lecture. Quand on fait l'achat d'un ordinateur, serions-nous capable d'exprimer entre une et trois raisons sérieuses le pourquoi que nous avons fait cet achat? Pour ma part, ma raison est très simple : Je voulais reproduire mon travail de relation d'aide sur le Web, à partir du moment où j'ai commencé à souffrir d'allergies environnementales, car je suis asthmatique sévère. L'utilisation du Web, pour celui qui s'en sert en appuyant seulement sur quelques-unes des 108 touches de son clavier, en cliquant sur j'aime, j'adore, je partage, sans jamais écrire pourquoi j'aime, ni pourquoi j'adore ou je partage, quel sens cela a-t-il en lien avec le vrai dialogue,surtout celui que nous avons avec Dieu? Je parle du vrai dialogue sans clic, clic, quand la raison prend l'ascenseur de son intelligence pour descendre dans le coeur afin de devenir une oraison en floraison. C'est tellement simple de faire descendre sa raison dans son coeur, pour faire une oraison à l'ombre de son coeur, pour accueillir une joie profonde qui donne vie, joie et bonheur,qui est inaccessibles sans Dieu.
Mais maintenant, examinons le contraire, celui qui utilise l'expérience d'un coeur qui aime, et plus encore, celui qui prend son coeur qui a été touché par l'Amour de Jésus-Christ Notre Sauveur et Notre Dieu, avant même d'appuyer sur chaque touche de son clavier, car un clavier à lui seul ne peut rien faire de lui-même, même s'il est branché sur le courant qui lui donne accès à internet à la haute vitesse. Vous le savez sûrement autant que moi, un clavier n'a pas de coeur, et celui qui s'en sert doit écrire avec son coeur, qui exprime sa passion de vivre l'Évangile de la joie. Michel partage : Voilà la vraie solution, ouvrir son coeur à Jésus-Christ avant d'ouvrir son ordinateur. J'aurais le goût d'écrire ouvrir son ordina-coeur , qui fonctionne sur la basse vitesse avec la Tendresse et l'Amour Compassion de Dieu.
Moi, contrairement à bien des internautes, depuis 2007 que j'ai internet à la haute vitesse, je préfère pourtant fonctionner uniquement sur la basse vitesse, avec un coeur simple qui s'est laissé apprivoiser pour aller au-delà des clics, clics, des touches de mon pauvre clavier, même si celui-ci est performant avec ses 108 touches. Répondre à une question sur le sujet du pardon ou à des questions sur d'autres sujets sensibles quand nous sommes seul avec celui qui les pose, c'est très différent d'y répondre publiquement. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais dès que j'ai commencé à faire de l'accompagnement auprès des personnes fragiles, je crois que sans m'en rendre compte, Dieu m'a inspiré à faire de l'accompagnement dans un esprit communautaire. Être deux pour accompagner une personne en difficulté, c'est très différent de se retrouver avec une personne qui s'interroge sur un sujet sensible, avec l'espoir de recevoir une réponse constructive qui lui permettra de faire quelques pas de plus dans sa vie, en marchant pas à pas sur le chemin l'Évangile avec Le Christ, sans jamais Le devancer.
Vous le savez sûrement autant que moi, parfois il y a des réponses qui permettent à celui ou celle qui a posé des questions, d'avancer, mais parfois c'est le contraire, la personne qui a reçu une réponse à sa question à la haute vitesse, repart plus triste et plus déçue après avoir reçu sa réponse. Vous vous souvenez certainement de cette pauvre dame, dans les années passées, qui avait écrit sur un forum en lançant un appel de détresse, expliquant qu'elle pensait souvent au suicide. La pauvre dame avait écrit sur un forum catholique qu'à tous les jours elle pensait au (suisside), au lieu d'écrire suicide. Une spécialiste en orthographe lui avait répondu ceci : Avant de raconter ton histoire sur le suicide, commence donc par corriger tes fautes d'orthographe. C'est à partir de ce moment-là que Dieu m'a inspiré la création de deux blogs sur les fautes d'orthographe, que je rendrai disponibles dans les jours à venir.
Si j'avais le choix entre répondre à votre question sur le pardon assis devant mon écran, ou debout devant une assemblée, je préférerais la deuxième option, surtout aujourd'hui en 2022, bientôt en 2023. Ce que je vous dis par écrit aujourd'hui, sûrement que je ne l'aurais pas dit dans les années 70-80. Il m'a fallu parcourir une très longue distance sur les chemins des grandes souffrances de la vie, avant d'en avoir cette compréhension comme aujourd'hui. Dieu merci, car je ne regrette rien du tout, j'ai beaucoup appris des personnes que Dieu a mises sur mon chemin de vie. Chaque personne est devenue pour moi une petite école de vie qui me permet de vivre plusieurs rencontres avec Jésus-Christ. Tout pour écrire qu'une école de vie, c'est le don de voir la présence de Jésus-Christ dans chaque vie et d'accueillir chaque personne à l'exemple de Jésus-Christ. Impossible d'accueillir comme le Christ si nous-même nous ne nous laissons pas accueillir par le Christ.
Je sais d'expérience qu'il y a une sacrée différence entre poser une question à une personne qui a passé la majeure partie de sa vie à l'intérieur de sa maison, et poser une question à une autre personne qui, au contraire, a passé une grande partie de sa vie à marcher sur le terrain des grandes souffrances. On n'a qu'à penser au Pèlerin russe qui ne connaissait rien de la prière, mais son désir d'apprendre à prier était tellement sincère, que juste à lire sa vie, elle nous donne le goût de faire des pas de plus sur le chemin de la prière, à son exemple. Le Pèlerin russe d'autrefois vivait de sa foi et de son amour pour le Christ, il ne restait pas enfermé seul derrière son bureau, comme le font les pauvres médecins, les psychiatres, les psychologues de l'aujourd'hui. Plusieurs d'entre eux éprouvent un plaisir excessif à afficher plusieurs diplômes universitaires sur le mur, juste au-dessus de leur tête. Ils veulent démontrer qu'ils ont passé une grande partie de leur vie entre les quatre murs d'une université, pour obtenir plusieurs diplômes. Ces longues études leur permettront d'avoir un job, en rencontrant pendant une heure et parfois moins, des patients, entre les quatre murs de leur bureau, jusqu'à leur retraite. Moi, mon diplôme, c'est le Christ, mon Gps c'est la prière, mon passe-temps c'est l'écoute du coeur, dans mes moments libres c'est la méditation de La Parole de Dieu, qui me permet de vivre de multiples expériences spirituelles, où ma raison devient oraison dans mon coeur de pauvre. La première citation que le Seigneur m'a inspirée est celle-ci : La prière élargit le coeur jusqu'à ce qu'il contienne le don de Dieu.
Je me souviens d'une femme qui a dit à son médecin : Je suis bien contente de venir vous rencontrer aujourd'hui, parce que j'ai trois problèmes à vous partager. Son médecin lui a répondu : Faites le choix d'un seul problème, parce que je n'ai que 15 minutes à vous accorder. C'est ainsi que la pandémie a fait la vérité sur la présence du cancer de la bureaucratie dans l'institution de la santé publique. Pourquoi? Parce que les mêmes études universitaires qui autrefois débouchaient sur une "profession", sont devenues aujourd'hui un pauvre job qui enrichit ceux qui ont décroché plusieurs diplômes, mais sans aucun parcours sur le terrain des grandes souffrances de la vie, du moment que pour eux, c'est payant... Si je m'attarde ainsi juste sur le sujet en lien avec le mot "question", c'est que je suis conscient qu'il n'est jamais possible d'avoir de vraies réponses à nos questions si l'on ne parcourt pas les multiples chemins de la vie. Malheureusement, les problèmes présents dans l'institution de la santé publique, sont aussi présents dans l'institution Église, et le pape François aborde souvent ce problème dans ses Angélus, Audiences, Homélies et discours. Saint-François de Sales disait : « Partout où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie. » Quand je vivais en communauté avec 30 religieux, je remarquais très souvent qu'au moment où je posais une question seul à seul à un religieux ou à une personne impliquée en pastorale, la réponse que je recevais seul à seul, était très souvent triplement différente de celle que je recevais quand la même question était posée dans un lieu communautaire à la même personne. Je me suis vite rendu compte que les réponses à nos questions sont plus riches quand elle proviennent d'un lieu public que d'un seul individu. Mme Brémond, comme vous visitez souvent des religieuses, si un jour vous en avez la chance, faites-en l'expérience. Première étape, posez une question à une religieuse seule à seule, ensuite attendez quelques semaines, et quand vous vous retrouverez en groupe avec la même religieuse, reposez la même question en présence de ses consoeurs. Vous allez voir que la réponse sera extra-différente.
J'ai vécu cette expérience de multiples fois, quand je partageais la vie communautaire. Ces expériences communautaires sont devenues pour moi une grande école de vie, en contact avec la vie. Chose certaine, poser une question seul à seul et ensuite la poser devant un groupe, c'est aussi différent que le jour et la nuit. Certaines réponses venant des personnes qui travaillent comme professionnelles dans le secteur médical, toujours enfermées à l'intérieur de leur bureau, conduisent plusieurs patients sur le chemin du désespoir, j'en suis un grand témoin. Mais il existe aussi des personnes qui sont devenues des survivantes de plusieurs formes de violence, subies pendant plusieurs années, et dont la longue expérience a été vécue sur le terrain des grandes souffrances de la vie.Ils apportent des réponses qui conduisent sur un chemin tout lumineux de Dieu. En général ces personnes éprouvent du plaisir à marcher sur le terrain de la vie en contemplant la beauté de la nature qui enrichit le coeur de chaque créature.
Le pape François nous invite à sortir de nos bureaux, à sortir de nos maisons, pour nous apprivoiser à marcher sur le chemin de l'Évangile, afin de devenir nouvelle évangélisation dans notre monde qui s'oriente de plus en plus vers la déchristianisation. Quand j'ai vu votre question, plusieurs lumières se sont allumées au-dedans de moi, où la mémoire de mon coeur m'a rappelé divers souvenirs en lien avec plusieurs personnes avec lesquelles j'ai travaillé en pastorale, y compris dans des organismes communautaires. Exemple 1/ J'ai connu plusieurs personnes qui donnaient des conférences sur le pardon alors qu'elles-mêmes ne pardonnaient pas. Exemple 2/ J'ai connu plusieurs personnes qui enseignaient la prière, mais sans avoir cette passion qui alimente notre désir de nous retrouver seul à seul sur la montagne ou dans le désert, pour écouter Dieu qui nous fait le don de sentir sa Présence au coeur de nos silences.
Tout pour écrire qu'il faut faire la différence entre parler du pardon ou répondre à des questions sur le pardon et la prière, et en faire une expérience concrète dans notre vie quotidienne de chaque jour, comme le mentionne si souvent le Pape François. Ne l'oublions jamais, au grand jamais jamais : À moins de vivre sur le terrain des grandes souffrances des pauvres que nous rencontrons, qui sont à l'image du Christ, Serviteur souffrant, il ne nous sera jamais possible de faire naître dans le jardin de notre vie intérieure, l'ensemencement du Pardon Miséricordieux de Dieu qui est Le Jardinier qui dépose Sa Semence dans le coeur de chaque pauvre. Pour moi, je trouve cela extraordinaire quand chaque pauvre reçoit son premier pardon, qui lui donne accès sans limite à La Banque des Dons de Dieu. Agir ainsi, c'est laisser Dieu être Dieu dans notre coeur d'enfant de Dieu, où les dons de Dieu se multiplient sans fin pour nourrir notre faim.
Remarque importante : Si je le voulais, avec tous les liens qu'il y a dans chaque mot (pardon) et qui se trouvent dans ma réflexion, où le mot pardon revient 11 fois, si je le voulais, je n'aurais pas besoin de répondre à votre question. Je pourrais me servir des témoignages des autres pour répondre à votre question. Mais ne soyez pas surprise, car à la prochaine étape, ce sera le contraire, je répondrai à votre question à partir de ma propre expérience vécue sur le terrain de la vie. Cette première expérience où Dieu est venu me proposer d'habiter mon coeur pour l'habiller de son Amour Miséricordieux. Voilà, chère Mme Brémond, je suis heureux d'avoir retracé plusieurs grands témoignages sur le sujet du pardon, surtout que le témoignage est ce qu'il y a de plus important dans le monde de la nouvelle évangélisation, comme nous le rappelle si souvent le Pape François.
Clique sur chaque mot en rouge pour enrichir ton coeur de pauvre.
Dernière édition par coeurtendre le Dim 21 Mai - 23:15, édité 4 fois | |
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