coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13258 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Fanny Brémond a écrit : Voici la question/ Quand on vit cette violence au quotidien, comme ta maman l'a subie, peut-on réellement tout pardonner...?/ Mar 16 Mai 2023 - 17:32 | |
| Fanny Brémond a écrit : Voici la question. Quand on vit cette violence au quotidien, comme ta maman l'a subie, peut-on réellement tout pardonner...?! Bonjour Mme Brémond, ma façon de répondre à votre question pourrait paraître drôle pour certains internautes qui vont me lire, mais le pardon, c'est Dieu Lui-Même qui l'ensemence dans notre coeur de pauvre appelé à devenir le jardin de Dieu. Mais ne l'oublions pas, devenir le jardin de Dieu, c'est devenir le produit de la semence de Dieu et non le produit de nos semences sans Dieu. Pour créer un coeur, ça prend trois coeurs, deux coeurs humains qui se rencontrent dans un coeur à coeur, et le Coeur de Dieu qui les unit pour ensemencer Son Amour comme son Pardon qui donnent vie à la vie. Dieu est Amour comme Dieu est Pardon, Dieu est le Tout de chaque vie humaine, mais impossible pour qui que ce soit de comprendre le vrai sens profond du Pardon si on n'ouvre pas la porte de notre coeur à Dieu. Car c'est Dieu qui se donne par don dans la gratuité de son Pardon sans fin, pour nourrir sans fin notre faim. Selon moi, ma réponse à votre question, la meilleure façon d'y répondre, ce serait de passer par des témoignages concrets, vécus au coeur de notre vie quotidienne sur le terrain des grandes souffrances de la vie, comme nous le propose de multiples fois le pape François dans ses Audiences, ses Angélus, et ses Homélies. Parler de l'amour, parler du pardon, comme parler du silence et de la prière sous forme d'enseignement est une chose, mais en vivre l'expérience en marchant pas à pas derrière Jésus-Christ avant de franchir l'étape de l'enseignement, est une autre chose ; pour moi, la différence c'est comme le jour et la nuit. La Parole de Dieu autant dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau Testament, nous dit des choses au-delà de l'extraordinaire sur le sujet du pardon, à savoir pourquoi nous devrions pardonner comme Dieu nous a pardonné. Le pardon n'est pas une obligation, Dieu nous laisse libre, mais il y a un lien entre pardonner aux autres puis être pardonné par Dieu. Notre refus de pardonner aux autres devient aussi notre refus d'être pardonné par Dieu. Le vrai pardon de Dieu, c'est un don qui se donne et qui se reçoit par Don, pour nous laisser apprivoiser à pardonner comme Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, mais jamais sans Jésus-Christ. Il faut savoir faire la différence entre le seul et unique Pardon du Christ sur la croix, et les pardons des hommes qui croient connaître Dieu et le connaissent uniquement par leurs cours de théologie. Cette théologie sans Dieu, sans aucune rencontre d'intimité dans une vie relationnelle avec Dieu, elle ne conduit nulle part. Si je me guide sur mon expérience personnelle, j'ai commencé à aimer le mot pardon avant même d'en connaître la vraie définition, et encore moins d'en connaître son vrai sens Christique, car je ne connaissais pas Dieu et je ne voulais pas Le connaître parce que mon professeur de catéchèse en avait tracé un profil inexact. Ce n'est qu'à partir du jour ou j'ai vu à quelques reprises des personnes qui dialoguaient entre elles ; quand l'une d'elles n'avait pas bien compris ce que son interlocuteur lui disait, alors elle lui demandait :(Pardon, veux-tu, s'il te plaît, me redire..) car je n'ai pas bien entendu ce que tu m'as dit? Après la répétition, la personne qui avait mal compris souriait, en remerciant son interlocuteur. J'ai eu l'occasion de vivre cette expérience assez souvent, et la seule chose que je retenais à chaque fois, c'est le mot pardon et le sourire de chaque personne qui avait mal compris. Aujourd'hui, je comprends que cette forme de pardon est le pardon des personnes malentendantes. C'est ainsi que j'ai commencé à découvrir la beauté du mot pardon sans en connaître le vrai sens Christique. Mais dans les années qui ont suivi, j'ai fini par comprendre la différence entre le pardon qui disait (Pardon, veux-tu, s'il te plaît, me redire...), et la question de Pierre à Jésus quand il lui demanda : « Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner? Jusqu’à sept fois ? » Sûrement que pour le pauvre Pierre pardonner 7 fois était une très grande générosité de sa part. Mais Jésus a répondu à Pierre : « Non pas : Jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Mt 18, 21-22). Jésus a donné un cours de mathématiques à Pierre sur la multiplication du pardon, pour lui permettre de comprendre que l'exemple du Pardon de Jésus-Christ sur la croix ne se comptabilise pas avec des chiffres, il se multiplie sans fin avec un amour de compassion pour permettre à chaque être humain de passer de la vie terrestre à La Vie Céleste. Pour la suite du développement sur le sujet du pardon, je demande aux internautes d'user de patience, car l'approche de Dieu avec le pardon se produit directement dans le coeur de chaque homme. Le fait vécu que je vais vous raconter semble s'éloigner du sujet du pardon, mais au contraire il m'a donné le début d'une meilleure connaissance en passant par la définition du mot pardon, qui m'a permis de passer de la connaissance naturelle et limitée que nous propose le dictionnaire, à celle de l'approfondissement spirituel dans la Parole de Dieu. Attachez vos ceintures, chers(ères) amis(es) internautes, car voici un fait vécu qui va vous permettre de comprendre comment j'ai commencé à comprendre le vrai sens profond du verset Biblique ci-dessus sur le sujet du pardon. Un jour, je rencontre un homme que je connaissais peu. Il m'invita à une soirée de prière charismatique. Comme J'accompagnais trois hommes qui souffraient de problèmes de santé mentale et que l'un des trois était son frère, c'est ainsi que j'ai commencé à le connaître. En me conduisant au groupe de prière, l'homme décida de ralentir son auto sur le bord de la route et il arrêta l'auto ; et il garda le silence sans dire la raison de son arrêt. Je lui ai demandé comment il se sentait, en lui disant : Est-ce que ça va bien? Es-tu fatigué? On peut remettre notre soirée de prière à une autre fois. Il me répondit : Non, ça va très bien, mais je voudrais simplement te poser une question très importante, si tu veux bien. Je lui répondis : Pas de problème, si je peux répondre à ta question. Il me demanda : Dis-moi, Michel, tu es pour ou contre l'homosexualité? Je me sentais vraiment dans l'embarras avec sa question, car je ne pouvais être ni pour ni contre, c'était la première fois que j'entendais le mot homosexualité ; mais une idée m'est venue à l'esprit. Sans trop faire paraître mon malaise, je lui répondis : Tu sais, j'ai ma Bible dans ma valise, toi et moi nous sommes croyants, en plus de notre fréquentation des groupes de prière charismatique, alors pourquoi ne pas prier ensemble? Ensuite tu poseras ta question à Dieu en ouvrant Sa Parole. Je suis certain qu'Il te répondra, car moi, la première question que je Lui ai posée, Il m'a donné la réponse 15 minutes après. Comme il avait l'air consentant, je lui présentai ma Bible et nous avons pris quelques moments de silence et de prière ensemble, puis l'homme ouvrit la Bible. Je lui proposai de me lire le verset biblique, mais l'homme est devenu figé, et la première phrase qu'il prononça fut celle-ci : C'est pas possible, c'est pas possible, ce n'est pas croyable, je n'en reviens pas...! Est-ce que tu peux me lire?... Je reçois son silence comme réponse, mais pas de réponse à ma question. Dis-moi, est-ce que Dieu a répondu à ta question? En pointant du doigt le verset, il me redonna ma Bible pour me permettre de lire, car il ne se sentait pas à l'aise de lire le verset tellement il en était surpris. Après avoir lu le verset Biblique, j'ai mis une image pour en garder le souvenir car je voulais le relire ; le verset qu'il avait pointé du doigt était tiré du Livre du Lévitique 18, verset 22. J'ai lu le verset, qui disait : Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. Je lui demandai : Dis-moi, Dieu t'a-t-il répondu, ou bien n'a-t-Il pas répondu à ta question? Tu es satisfait ou insatisfait de Sa réponse ? Toujours pas de réponse... Alors je lui ai dit : Tu sais, entre toi et moi, quand nous posons une question à Dieu en méditant Sa Parole, il faut prendre le temps et même parfois beaucoup de temps pour lire et relire, méditer et reméditer la Parole de Dieu à plusieurs reprises, dans un esprit de silence, de prière et d'oraison, pour comprendre le sens profond du langage Divin. Il me regarda avec un visage tout doux, tout souriant, en me disant : Je ne sais quoi penser, et encore moins quoi dire, Michel, mais je te remercie infiniment, de tout mon coeur, car je n'aurais jamais pensé poser cette question à Dieu. C'est incroyable, je n'arrive pas à y croire, j'ai l'impression d'avoir rêvé, et pourtant j'ai vraiment reçu la réponse à ma question avec la Parole de Dieu. J'étais heureux qu'il soit heureux de sa réponse, mais comme je ne connaissais pas du tout la définition du mot homosexuel, je n'ai pas prolongé le la conversation. Dans les jours qui suivirent, même si Dieu semblait avoir répondu à sa question, je me demandais toujours ce que sa question voulait bien dire. Dieu lui a répondu, mais sa question ne voulait pas quitter ma mémoire : "Michel, es-tu pour ou contre l'homosexualité?" Je voulais vraiment en comprendre le sens, alors j'ai pris mon dictionnaire pour chercher la définition du mot homosexualité. Dans la définition du dictionnaire, il était écrit : Attirance sexuelle pour les personnes de son sexe (par opposition à hétérosexualité). Après avoir lu la définition du mot homosexualité, comme j'étais tellement amoureux du mot pardon, je me suis dit : Comme j'ai un dictionnaire entre les mains, pourquoi ne pas chercher la définition d'un mot que j'aime entendre, pour en connaître la vraie définition? Définition du mot pardon, dans le dictionnaire. 1. Fait de ne pas tenir rigueur d'une faute ; rémission d'une offense : Accorder son pardon. 2. Absolution du péché par un prêtre après la confession. Après ma recherche des deux mots homosexualité et pardon dans le dictionnaire, j'ai fermé ce livre sans aucune joie concernant le mot pardon. J'ai compris que j'avais besoin de beaucoup plus qu'une définition du mot pardon, je voulais connaître une histoire en lien avec le pardon. Quand la question sur l'homosexualité m'est revenue à l'esprit, ainsi que la réponse que je lui avais donnée (J'ai ma Bible dans ma valise, pourquoi ne pas prier ensemble et poser la question à Dieu?), comme j'avais ma Bible toute proche de moi, j'ai pris quelques instants de silence et de prière, ensuite j'ai demandé à Dieu de m'aider à comprendre le vrai définition du mot pardon à partir d'une histoire vraie. En ouvrant la Parole de Dieu, je suis tombé sur Genèse 45, 1-5 : Joseph se fait reconnaître. Après ma lecture du chapitre 45, versets 1 à 5, je n'ai ressenti aucune joie, contrairement à cet homme sur le sujet de l'homosexualité. Je n'ai même pas localisé une seule fois le mot pardon. J'ai eu l'idée d'aller relire le verset Biblique sur le sujet de l'homosexualité. Je me suis aperçu qu'il n'était pas possible non plus de localiser le mot homosexualité. Je me suis demandé pourquoi cet homme avait été si heureux de la réponse de Dieu en rapport avec le mot homosexualité. Alors que moi, dans ma recherche sur le pardon, c'était le contraire de cet homme, j'étais devenu si triste après ma recherche sur le pardon autant dans le dictionnaire que dans la Bible ; mais pourquoi? Avant de fermer ma Bible, je me suis dit : Comme je n'ai pas eu accès au mot pardon au début de ma lecture, pourquoi ne pas vérifier le dernier paragraphe, à partir du chapitre 45, versets 1 à 5,car mon désir était de voir au moins une seule fois le mot pardon. La fin du paragraphe se situait au chapitre 50, versets 15 à 26. Les frères de Joseph se dirent : « Maintenant que notre père est mort, Joseph pourrait bien se tourner contre nous et nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. » Ils firent donc parvenir à Joseph ce message : « Avant de mourir, ton père a exprimé cette dernière volonté : «Dites de ma part à Joseph : Par pitié, pardonne à tes frères la terrible faute qu'ils ont commise, tout le mal qu'ils t'ont fait.» Eh bien, veuille nous pardonner cette faute, à nous qui adorons le même Dieu que ton père. » Joseph se mit à pleurer lorsqu'on lui rapporta ce message. En lisant les mots pardonne et pardonner, mon coeur comme mon visage sont passés de la tristesse à la joie. C'est ce qui m'a donné le désir de relire du début jusqu'à la fin l'histoire de Joseph et ses frères."Après avoir lu par trois fois l'histoire de Joseph, j'ai compris que j'avais pardonné à mon pauvre père la maltraitance qu'il m'avait fait subir pendant toute ma vie d'enfance, en utilisant le mot pardon que j'aimais et qui me passionnait sans même en connaître la vraie définition." Dans les mois et les années qui ont suivi, en vivant avec des prêtres et des religieux tout en étant impliqué en pastorale paroissiale, je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de personnes impliquées en pastorale qui refusaient de se pardonner les unes les autres dans des situations difficiles. Le pardon n'est pas une question de connaissance de Dieu, mais beaucoup plus une expérience d'amour compassionnel et d'intimité entre Dieu et nous, entre nous et Dieu. L'amour que Dieu a pour tous les hommes permet à ceux-ci d'accomplir ce qu'il ne leur serait pas possible de comprendre simplement avec les limites de leur raison. Ne l'oublions jamais, l'homme qui rayonne n'est pas celui qui raisonne, et encore moins celui qui se questionne, mais c'est celui qui pardonne avec un amour de compassion ensemencé par Dieu dans son coeur de pauvre devenu la Demeure de Dieu. Tout cela pour écrire qu'il y a des personnes qui, après avoir suivi une longue formation en théologie pour acquérir une très grande connaissance de Dieu, refusent pourtant de pardonner, pour de multiples raisons. Alors comme Dieu est Amour et pardon, Il a le pouvoir de passer par qui Il Veut et quand Il le Veut, pour rendre actif Son Pardon dans le coeur d'un pauvre, même si celui-ci ignore tout de Dieu alors que Dieu connaît tout de lui. Je sais de longue expérience que dès que Dieu entre dans un coeur de pauvre qui ne connaît rien de Dieu, Dieu a le pouvoir de l'enrichir d'une connaissance où les mots n'existent pas dans le langage humain pour décrire ces multiples richesses indescriptibles, qui rendent Son Pardon actif dans le coeur du pauvre ensemencé des Dons de Dieu. C'est à partir de l'histoire de Joseph que j'ai parcouru toute la Bible, pour retracer tous les versets bibliques qui traitaient du sujet du pardon. Mais pour moi, ce n'était pas suffisant, je voulais en savoir toujours plus, et encore plus... Mon plus grand désir était de me lancer dans cette grande aventure de recherche sur le pardon, pour trouver les noms et prénoms de plusieurs personnes qui auraient vécu une expérience de pardon à l'exemple de Joseph vendu par ses frères. La première histoire a été celle de Sainte Maria Goretti tuée de 14 coups de couteau par Alessandro Serenelli ; le témoignage de cette enfant de 11 ans a bouleversé ma vie pour toujours. Ma deuxième histoire fut celle de Saint-Vincent de Paul avec son pardon au juge de Sore. Voici un paragraphe qui explique le pardon de Saint Vincent de Paul ci dessous... J'ai beaucoup aimé le pardon de Saint-Vincent de Paul, tout comme celui de Sainte Maria Goretti. "En effet, au bout de six ans, le coupable fut arrêté à Bordeaux pour un autre délit. Mû par le remords, il fit venir à son chevet le juge de Sore et lui confessa sa faute. Le juge ne fut pas moins excessif dans ses excuses que dans ses accusations. Il écrivit à Vincent pour lui demander pardon et en l’assurant que s’il ne lui envoyait pas son pardon par écrit, il irait à Paris le lui demander à genoux, en public, avec une corde au cou. Ce ne fut pas nécessaire, Vincent lui accorda généreusement son pardon." Chère Mme Brémond, y compris tous les internautes qui me liront, je crois qu'il était indispensable pour moi de vous tracer le chemin qui a conduit mon coeur sur le vrai chemin du pardon Christique à partir d'une simple question d'un homme qui voulait m'interroger sur le sujet de l'homosexualité, un mot que j'entendais pour la première fois de ma vie. Ma réaction spontanée à la question de cet homme, a été de lui proposer de poser la question à Dieu en ouvrant la Parole de Dieu. La rencontre avec cet homme a eu lieu dans les années 80, et il y a quelques mois cet homme a passé par le profil de ma page Facebook pour me donner son numéro de téléphone, afin de me demander de communiquer avec lui pour me remercier une nouvelle fois de notre rencontre, qui lui a permis d'obtenir une réponse à la question qu'il m'avait posée il y a plus de 50 ans. Maintenant, je vais répondre à votre question : Je vais répondre à partir du Notre Père, dans l'Évangile selon Saint-Matthieu, ci-dessous. . . Évangile selon saint Matthieu, chapitre 6, versets 9 à 15 Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. Chapitre 6, versets 9 à 15 Quand j'ai fait ma longue recherche pour retracer le mot pardon dans la Bible, le pardon de Joseph dans la Genèse de l'Ancien Testament, a séduit mon coeur en profondeur, surtout après avoir lu son histoire du début jusqu'à la fin à plusieurs reprises. Ensuite, la question de Pierre à Jésus et le pardon du Père au Fils Prodigue, ainsi que le pardon de Jésus au Bon Larron sur la croix. À travers ces multiples recherches, j'ai vite compris que le fait d'avoir eu le privilège d'aimer le mot pardon avant d'en découvrir le vrai sens, que cette longue expérience m'a permis de comprendre que j'étais appelé à devenir pour les autres ce que Dieu était devenu pour moi en ensemençant son Amour et son Pardon dans mon coeur de pauvre. Chose certaine, connaître le pardon sans connaître Dieu qui en est l'Auteur, cela ressemble à mon approche au début de ma réflexion, où j'aimais le mot pardon sans en connaître la définition et encore moins l'Auteur. Si tu dis connaître Dieu et que tu refuses de pardonner, alors tu ne connais pas Dieu, tu crois Le connaître sans Le connaître. Mais comment donner l'amour, comment donner le pardon si nous ne les avons pas reçus de Celui qui en Est l'Auteur et le Distributeur? Le vrai point de départ de la connaissance que nous avons du pardon, c'est notre première rencontre avec Dieu, où nous devenons conscient du mal que nous avons fait à notre prochain. Normalement, si on se guide sur le Notre-Père, notre réconciliation avec Dieu, notre pardon reçu gratuitement de Dieu, devrait nous conduire à une réconciliation entre nous et notre prochain. En ce qui me concerne, pardonner la maltraitance que mon père m'avait fait subir durant ma vie d'enfance sans même connaître la définition du mot pardon, j'ai vécu cette expérience comme un rêve. Il m'a fallu plusieurs années pour comprendre que je n'avais pas rêvé. Aujourd'hui comme autrefois, il y a une différence concernant les pardons des hommes qui ne connaissent pas Dieu, et le Pardon de Dieu qui nous force à réfléchir malgré nous sur la vraie qualité profonde du vrai pardon qu'Il nous offre, en comparaison de nos petits pardons de revenez-y vers notre petit moi, où nos pardons ont comme point de départ notre petite raison sans Dieu. C'est bien simple à comprendre ; le pardon ou les pardons accordés par les hommes sans Dieu, ont si peu de valeur qu'ils reviennent sur le passé et n'arrivent pas à s'orienter vers l'Avenir pour lequel Dieu nous a créés. 1/Moi, je me dis être un sacré chanceux de Dieu, qui a mis plusieurs signes sur mon chemin de vie, en particulier le pardon que ma maman a accordé à mon pauvre père pour toutes les souffrances qu'il lui a fait subir, à elle comme à ses enfants. 2/Ensuite me faire un appel par téléphone quelques années avant son décès, pour me rendre témoignage de son pardon. 3/Le jour de la célébration de ses funérailles, comme personne n'avait choisi les textes liturgiques, le prêtre a pris la liturgie du jour. Le texte liturgique était celui de l'Évangile selon Matthieu, chapitre 6, versets 9 à 15, (le Notre Père). Selon moi, oui, c'est beaucoup plus qu'acceptable, à une seule condition ; mais laquelle? La seule et unique condition est qu'il ne faut pas que la dénonciation soit dans le but d'une vengeance. Pour être certain d'être bien compris, voici deux faits vécus différents, ci-dessous qui vont vous permettre de comprendre la variété des pardon qu'il y a dans une seul vie où chaque pardon nous conduit sur un chemin différent qui nous fait comprendre que chaque pardon est une école de vie. Je trouve que le premier fait vécu au dessus de la photo porte du ciel, est un exemple qui correspond vraiment à la question Du pardon à la dénonciation, est-ce acceptable Ce fait vécu est le mien ; si j'avais à le revivre, je pardonnerais toujours mais je dénoncerais, et voici pourquoi je n'ai pas dénoncé. J'étais responsable d'un organisme qui accueillait entre 50 à 75 personnes, qui venaient prendre leur repas à chaque jour ; j'étais un grand passionné pour mon travail, qui m'enrichissait le coeur, car aimer et écouter des personnes pauvres était ma mission. Quand je suis tombé d'une hauteur de 16 pieds (près de 5 m) d'un échafaudage, j'ai atterri sur l'asphalte, entre deux gros blocs de ciment. Ce qui m'a empêché de dénoncer le pauvre médecin qui m'avait frappé, c'est la passion que j'avais pour mon travail auprès des pauvres. Je m'en suis sorti avec les deux pieds dans le plâtre, jusqu'à hauteur des genoux, 6 vis dans le talon gauche et une tige de métal dans le talon droit. La preuve que j'avais triplement hâte de reprendre mon travail, c'est la visite que j'ai faite à cette dame à la fin de la même journée où je suis sorti de l'Hôpital. Ce n'est que 8 ans après, quand j'ai vécu une autre situation difficile, que j'ai repensé mon approche auprès du médecin agresseur qui m'avait frappé trois fois après mon opération. Je me suis dit que s'il m'avait frappé, moi, sûrement que d'autres patients, avant comme après moi, pouvaient avoir vécu ou pourraient vivre, la même expérience que moi, et peut-être pire que mon expérience de maltraitance. Vous le savez sûrement autant que moi, mais depuis le début de la pandémie du Covid 19 les médias nous ont fait découvrir le vrai visage du cancer de la bureaucratie, qui existe depuis plusieurs années dans l'institution de la santé publique. Surtout que la profession d'autrefois est devenue un simple job payant, où l'on met trop l'accent sur la quantité des patients et pas assez sur la qualité des soins. Nous avons un système de santé qui disfonctionne sur la haute vitesse. On n'a qu'à penser à Joyce Echaquan, qui s'est filmée avec son téléphone cellulaire et a lancé des appels à l'aide, en direct sur Facebook. Mais combien de plaintes ne sont pas prises au sérieux, tout simplement parce que les Centres Hospitaliers se protègent par eux-mêmes? Selon moi, il faudrait que les organismes permettant aux patients de déposer leurs plaintes, ne soient dépendants d'aucun Centre Hospitalier. Concernant la maltraitance que j'ai vécue durant les 15 années de ma vie d'enfance, il ne faut pas oublier qu'il y a eu une dénonciation, et voici comment. Trois mois après mon départ de mon milieu familial, je me suis rendu dans une école que fréquentaient mes frères et soeurs. Je me suis aperçu que mon père continuait à leur faire subir la maltraitance. Je me suis rendu au bureau des services sociaux pour déposer une plainte, en leur racontant ma propre histoire, avec les marques de maltraitance toujours présentes sur mon corps. Mais attention, attention, ce n'était pas par vengeance, mais pour protéger mes frères et soeurs, y compris ma riche maman. Remarque importante : Si je compare la violence faite aux enfants et à leurs mamans dans les années 57, année de ma naissance, jusqu'à mon départ en 1972, voici la différence. Entre les années 57 et les années 72, la plupart des enfants et des mamans qui subissaient la violence n'avaient aucun droit de parole ; la violence, ils la vivaient dans un mauvais silence imposé par le père boss... Ajourd'hui, en 2023, il existe plusieurs organismes, mais plusieurs personnes qui y travaillent ne savent pas comment s'y prendre pour détecter la violence dans les milieux familiaux, même après avoir reçu plusieurs plaintes. Ensuite, nous vivons dans une société où les nouvelles technologies, internet, téléphone intelligent, Ipad, nous font perdre le vrai sens profond de l'écoute, même dans l'institution de la santé publique, où trop souvent il est possible de voir des infirmiers(ères) consacrer trop de temps avec leur téléphone intelligent durant leur quart de travail. Même dans les écoles, il y a une frénésie de mauvaise utilisation du ipad ou du téléphone intelligent par les jeunes, où la mauvaise utilisation devient un obstacle pour leurs résultats scolaires.
Dernière édition par coeurtendre le Lun 22 Jan 2024 - 11:52, édité 57 fois (Raison : pard) | |
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