coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Michel blogue avec Denyse Mostert/Sujet/ la mort/la spiritualité/l'Évangile Dim 2 Oct - 2:16 | |
| Denyse a écrit : ''Meurt-on plus serein lorsqu'on vit déjà une certaine spiritualité personnelle?" « Je ne sais pas si l’on meurt plus serein, mais philosopher, disait Cicéron, c’est se préparer à mourir. En ce sens, la spiritualité ne nous donne-t-elle pas, en ce domaine, une petite longueur d’avance? La spiritualité est reliée à ce qui nous donne du souffle. Elle est mouvement intérieur, liée à la quête de sens et de croissance. C’est un cheminement vers une paix intérieure profonde, donc elle engage un certain processus de réflexion et d’échanges en lien, entre autres, avec les richesses issues des traditions spirituelles, dont la nôtre, la tradition judéo-chrétienne. D’un côté, la personne vit les pertes sur le plan physique, avec parfois la souffrance et la rage de se voir décliner. De l’autre, elle peut se nourrir de l’espérance que quelque chose va survivre à ce dépérissement. C’est dans l’intervalle qui existe entre ces deux tensions – soit entre le sentiment d’impuissance et de peur lié aux pertes, et l’espérance de la suite avec ouverture à ce qui nous dépasse – que la spiritualité se fraie un chemin. Pour certains même, cette « percée » contribue à rendre plus légère la transition vers l’au-delà du visible, vers la mort. »
Michel partage : Chère Denise Mostert, selon moi, chacun son expérience, mais Je n'aime pas vraiment cette question, je crois qu'il est plus facile de détourner la question en abordant notre première rencontre avec Jésus-Christ, pour réfléchir sur le vrai sens profond de la vie en Dieu, la vie avec Dieu. Si on réfléchit un tout petit instant sur la rencontre de la Samaritaine avec Jésus, elle aussi a posé des questions à Jésus, jusqu'au moment où elle a reconnu en Lui le Messie ; mais que s'est-il passé après? Elle avait le feu de la joie dans le coeur, elle avait le coeur en feu parce qu'elle venait d'apprendre qu'elle était devant le Fils de Dieu (Le Messie). L'expérience d'intimité entre la Samaritaine et le Christ nous rappelle sa joie de vivre, mais comment découvrir cette joie de vivre si nous ne sommes pas ivres de Dieu, pour nous permettre de courir comme elle et mettre le feu de notre joie de vivre partout où nous passons, car Dieu passe avec nous, surtout si notre premier point de départ a commencé en déposant notre coeur de pécheur devant le Coeur du Christ ?
Comme si notre fin de vie dépendait de notre soif de Jésus-Christ. Si chaque jour on pouvait s'abreuver de Sa Parole qui est Source de Vie et qui nous ouvre un chemin d'Amour conduisant sur l'Autoroute Spirituelle jusqu'au Coeur du Paradis Céleste, il me semble que notre fin deviendrait un commencement. Si notre coeur était bien branché sur la Vie du Christ, il me semble, selon moi, que l'on penserait beaucoup plus à nous préparer à entrer dans la vie qu'à nous préparer à mourir! Alors je ne meurs pas plus ou moins sereinement, mais je déménage d'une vie qui prend fin pour entrer dans une Vie Sans Fin que l'on appelle (l'Éternité).
Comme j'ai rencontré Jésus-Christ dans une expérience de joie communicative, où Dieu s'est activé dans mon coeur d'enfant blessé, j'ai comme l'impression que ma vie s'est branchée mystérieusement sur le Coeur du Christ pour que je ne me prépare pas à mourir, mais beaucoup plus à sortir de ma vie terrestre afin d'entrer au Banquet de l'Amour Céleste. C'est très simple, je vais entrer avec un amour gratuit dans la Vie de Dieu, comme Dieu est entré dans ma vie avec Son Amour Gratuit. C'est du gratuit pour recevoir du Gratuit au centuple. En lisant cette réflexion, je commence à ressentir une très grande soif quand je lis l'expression '''<<< Lorsqu'on vit déjà une certaine spiritualité personnelle >>>'''.
Sans utiliser le début "meurt-on plus serein"..., je m'y prendrai d'une façon beaucoup plus imagée en vous racontant une histoire qui se rapproche de votre question.
Un jour, un homme qui avait travaillé dans la construction toute sa vie, savait que c'était la dernière maison qu'il construisait avant le début de sa retraite. Alors il se dit en lui-même : Je vais faire vite et je vais la construire la moins coûteuse possible et le plus simplement possible avec un restant de matériaux usagés ; ça ne paraîtra pas puisque je suis seul à le savoir. Après avoir fini la construction de sa dernière maison, tous les autres employés et le grand patron de l'entreprise avaient préparé un banquet en son honneur, avec une très belle surprise pour le remercier de toutes ses années de travail consacrées à l'entreprise. L'homme était toute joie et le patron de loin lui montra deux clefs en lui disant : Elle est à toi! Au début, il pensait que c'était une auto, mais le patron, en lui donnant les clefs, lui dit : Toi qui as travaillé toute ta vie à construire des maisons pour notre entreprise, au nom de notre compagnie, nous te donnons la dernière maison que tu as construite avec les meilleurs matériaux de notre entreprise ; elle est à toi, nous te la donnons comme cadeau de ton dévouement pendant toutes ces années passées avec nous.
C'est avec cette histoire que je réponds à la question>> Meurt-on plus serein lorsqu'on vit... La suite de la réponse à partir de cette histoire serait : ça dépend avec quels matériaux nous allons finir la construction de notre vie avant d'entrer dans l'autre Vie. ''Dieu nous laisse libres.'' Personnellement je préfère l'option de l'Évangile que celle d'une spiritualité personnelle. Une spiritualité personnelle, ce sont mes matériaux à moi, mais une spiritualité-Évangile c'est quand j'avance en eau profonde avec l'Évangile <> Église de Jésus-Christ, où ma foi prend racine dans une spiritualité communautaire.
Michel explique : Je trouve que la citation suivante >> ''une certaine spiritualité personnelle'', ça fait trop personnel, surtout si nous marchons derrière le Christ en répondant à l'Appel de Jésus-Christ quand Il dit : "Viens, Suis-Moi ; Viens, Demeure avec Moi." Quand Jésus Appelle, Il Appelle tous les autres à travers nous, là où dans le prochain il y a toujours un suivant, comme dans le suivant il y a encore le prochain. Son Appel commence par un "Viens, Suis-Moi" : Il passe par le chemin de notre vie intérieure, mais dans cet Appel son désir est de nous rassembler pour nous apprendre à partager Sa Parole en Église. Vous remarquerez que dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, il n'existe aucune citation Biblique qui parle d'une certaine spiritualité personnelle.
Selon moi, notre première rencontre avec le Christ est une rencontre personnelle, pour nous conduire au coeur de notre communauté chrétienne et nous apprendre à partager La Parole dans un esprit communautaire. La première rencontre est personnelle, ''oui'', mais pas pour longtemps, car nous devons quitter notre spiritualité personnelle pour prendre le chemin de la vie communautaire ; parce que nous avons tous(tes) besoin de partager pour grandir, car Dieu nous a créés pour apprendre à plonger afin d'avancer en eau profonde.
Dès que la Samaritaine, dans sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ, s'est aperçu qu'Il était le Messie, en quelques minutes elle est passée d'une spiritualité personnelle à une spiritualité communautaire en courant vers son village pour rendre témoignage de sa rencontre avec le Messie ; voici le texte dans l'Évangile de (Jean 4, 28-39).
L'Évangile de Jean écrit : Alors la femme laissa sa cruche, s'en alla dans la ville et dit aux habitants : «Venez voir un homme qui m'a dit ''(tout)'' ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie?» Ils sortirent de la ville et vinrent vers lui. Pendant ce temps, les disciples le pressaient en disant : «Maître, mange.» Mais il leur dit : «J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.» Les disciples se disaient donc les uns aux autres : «Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger?»
Jésus leur dit : «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son oeuvre. Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs : ils sont déjà blancs pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. En effet, en cela cette parole est vraie : 'L'un sème et l'autre moissonne. Je vous ai envoyés récolter une moisson qui ne vous a pas demandé de travail ; d'autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail.» Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause des paroles de la femme qui rendait ce témoignage : «Il m'a dit tout ce que j'ai fait.»
Michel explique : Ce qui me fascine dans le récit de la Samaritaine, c'est la citation qui dit : Alors la femme laissa sa cruche, s'en alla dans la ville et dit aux habitants : «Venez voir un homme qui m'a dit ''(tout)'' ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie?» Ils sortirent de la ville et vinrent vers lui.
Cette citation Biblique me fait comprendre en profondeur qu'un vrai disciple, qui a réellement rencontré Jésus dans une rencontre intime et personnelle avec Dieu, est appelé à courir avec tout l’oxygène que donne le Souffle de Vie, le Souffle de l'Esprit à son coeur, pour qu'il partage sa rencontre joyeuse avec le Christ dans un lieu de vie communautaire, afin de conduire tous les autres coeurs devant le Messie, par son témoignage personnel appelé à devenir une semence dans un lieu de vie communautaire. Voilà une mission pour chacun de nous, si nous avons le désir profond de plonger au coeur de la Nouvelle Évangélisation. | |
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