Jean Martial Mbena a écrit : Définis-moi d'abord qui est Dieu, et je te dirai quoi choisir ensuite, et pourquoi le choisir enfin...
Michel partage : Bonjour cher ami Jean Martial, je dois vous dire que j'ai de la difficulté à m'adapter à votre citation à vouloir trop mettre l’accent sur définir Dieu au lieu d'aimer Dieu. Vous me faites penser à une dame que j'ai connue quand je faisais les visites des paroisses. Je lui ai demandé : Votre voisin, est-ce quelqu'un de bien, il est nouveau?
Elle me dit : ça fait 30 ans qu'il est mon voisin ; oui, c'est quelqu'un d'assez bien. Je lui ai répondu spontanément : Comme ça, vous le connaissez assez bien! Elle me répondit avec un certain malaise : Non, pas vraiment, mais parfois un petit bonjour par-ci, un petit bonsoir par-là, de loin, mais je ne le connais pas de proche.
Comment définir Dieu dans les Cieux, Lui qui est si loin, alors que l'on a de la difficulté à connaître son voisin, comme cette dame qui est proche de lui depuis 30 ans? Saint Jean-Paul II disait : Dis-moi quel est ton amour et je te dirai qui tu es. Personnellement, quand nous avons emménagé dans notre nouvelle maison, la première journée que je suis arrivé devant notre maison, je suis allé voir mes voisins pour leur serrer la main, puis dans une seule saison j'avais franchi le seuil de la porte de plusieurs de nos voisins. Pour moi, aller connaître mes voisins, c'est ma façon de leur dire qui est Dieu. Maintenant entrons dans le sérieux de votre sujet, Dieu n'a pas besoin de nous pour se définir, mais Il nous offre à L'Accueillir de la même façon qu'Il nous accueille ; ensuite c'est Lui-Même qui va se définir à travers la qualité de notre accueil envers Lui.
La Parole de Dieu dit : "Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous."
Luc 6, 38
La Parole de Dieu dit : "...le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Luc 25, 34-36
''Dieu fait ce qu'Il Veut avec qui Il Veut et comme Il le Veut '' Si je compare mon expérience de vie avec votre citation, je n'étais sûrement pas bien placé pour vous définir d'abord qui était Dieu puisque je ne voulais pas Le connaître, à cause de ma situation familiale qui s'opposait au désir de rencontrer Dieu. Pour comprendre simplement, je vous invite à lire ma rencontre personnelle avec Dieu où c'est Lui qui s'est présenté à moi.
Voici ma réponse à moi, toute personnelle, qui ne peut pas être la vôtre ni celle d'un autre. Premièrement j'étais extra mal placé pour connaître Dieu et encore davantage pour Le faire connaître, car enfant, j'ai vécu le syndrome de l'enfant battu de ma naissance jusqu'à mes 15 ans 1/2. Il est possible que vous et d'autres se demandent pourquoi j'écris alors que j'étais si mal placé pour connaître Dieu. La raison en est très simple : Quand votre père vous a cassé deux cuisses, une jambe et un bras entre l'âge de 2 ans et 3 ans, ensuite cassé le nez, en plus de perdre l'audition de l'oreille droite, avec un petit reste de 30 % d'audition instable à l'oreille gauche, et qu'un jour votre professeur de catéchèse dit aux étudiants(es) : ((( Dieu c'est Quelqu'Un comme votre père de sang ))), quelle réaction pensez-vous que vous aurez?!!!!
Michel partage : Alors Jean et tous les autres, dans ma situation personnelle en lien avec ma vie d'enfance, cette comparaison entre mon père et Dieu avait un immense besoin d'être revue par quelqu'un de meilleur que cette femme, bonne enseignante dans plusieurs matières, mais pour faire connaître la Vraie Vérité sur qui est Dieu, la pauvre femme avait le diplôme de l'ignorance. La Parole de Dieu dit : "Oui, j'ai aimé Israël dès son enfance, et, pour le faire sortir d’Égypte, j’ai appelé mon fils. […] C'est moi qui lui apprenais à marcher, en le soutenant de mes bras, […] je le traitais comme un nourrisson qu'on soulève tout contre sa joue ; je me penchais vers lui pour le faire manger."
Os 11, 1-4
Michel explique : Il est possible que si elle avait connu l'histoire de ma vie d'enfance, sûrement elle aurait changé de comparaison. Quand je l'ai entendue, je me suis senti étourdi, des crampes à l'estomac, faible, et tout ceci dura proche trois mois. Chose certaine, après cette déclaration de mon professeur, je ne voulais pour rien au monde connaître ce Dieu qui ressemblait à feu mon pauvre père. Dans ces années-là, j'avais entre 10 et 11 ans. Mais une surprise m'attendait ; oui, une grande surprise m'attendait, mais personne ne pouvait le prévoir. Avant d'entrer dans le sérieux de cette surprise, je vous demanderai, à vous comme à tous les autres, d'essayer dans votre imagination, en quelques instants, de vous mettre à ma place...
Essayez de vous imaginer dans une famille de dix enfants, avec un profil d'enfant comme celui qui est le mien ci-dessus.
Imaginez ensuite, que de votre naissance jusqu'à vos 15 ans 1/2, vous n'ayez pas le droit de parler à la maison, par exception de dire oui ou non, à un tel point que vous ne parliez jamais à l'école. Il ne faut pas oublier non plus les foyers nourriciers, comme ceux que nous avons faits quand nos parents ont perdu la garde de leurs enfants. Moi j'ai fait quatre foyers nourriciers et il n'y en a qu'un sur les quatre que j'ai aimé, mais pour les trois autres ça ressemblait à des familles qui avaient besoin d'enfants esclaves, où nous étions traités différemment de leurs enfants, autant pour la nourriture que pour les vêtements et les permissions. La seule différence, c'est que dans les trois foyers que j'ai faits, nous n'étions pas battus, mais nous étions conscients de cette différence de traitement qui ne passait pas inaperçue.
Voici un exemple des différences
Dans un des foyers, la dame préparait notre déjeuner avant d'aller dormir. Elle prenait deux tranches de pain, elle nous faisait un sandwich à la mélasse qui passait la nuit sur la table et que l'on mangeait le lendemain matin avec un verre d'eau. Leurs enfants ne mangeaient pas la même chose que nous, et nous ne mangions pas au même moment qu'eux. Eux, au contraire de nous, ils mangeaient différentes céréales, ou des oeufs, et même très souvent les enfants choisissaient. Les enfants des personnes qui nous gardaient en foyer, avaient le droit d'aller voir leurs amis chez les voisins, et nous, on faisait le travail que leurs enfants auraient fait si nous n'avions pas été gardés en foyer.
Mon retour à la maison
Mon retour à la maison s'est fait à l'âge de 9 ans, et je m'en souviendrai toujours car dans ma première nuit à la maison, ma mère était venue m'embrasser sur le front en me souhaitant une bonne nuit pour la première fois depuis ma naissance. Après 6 mois de retour à la maison, mon pauvre père n'avait pas changé, il empirait. À 9 ans et 1/2 je me suis sauvé de la maison pour rejoindre ma mère sur son lieu de travail, mais elle me ramena à la maison.
Pas besoin de vous dire ce qui m'attendait ; mon père m'a battu assez fort pour que j'attende plusieurs années avant de retenter ma chance d'un autre départ. À l'âge de 15 ans 1/2, cela faisait plusieurs mois que je ne dormais pas beaucoup la nuit parce que j'étais obsédé par l'idée de partir, en espérant trouver une formule pour ne plus jamais revenir. Le jour venu, vers la fin proche du printemps, entre 16 heures et 17 heures pm, je décidai de sortir, tout en gardant une bonne distance entre moi et mon père, pour lui dire : Papa, ((( pour le passé je te pardonne, mais aujourd'hui je veux sauver ma peau et mes os et ma vie psychologique, alors tu dois comprendre que je sois obligé de partir ; plus tard, quand je serai plus grand, je reviendrai pour te dire que je t'aime.
La réaction de mon père fut vive et agressive, il voulut s'avancer vers moi pour me frapper avec une pelle mais je lui fis la remarque qu'il y avait des voisins en face qui nous surveillaient ; alors il entra dans la maison en sacrant. Je suis parti en faisant de l'auto-stop, sans trop savoir où j'allais ; je commençais déjà à me sentir heureux de mon éloignement de mon père, comme si je disais adieu à cette violence qui aurait pu me prendre ma vie pour toujours. Je savais que je porterais des séquelles de cette violence physique, comme je savais aussi qu'une nouvelle vie m'attendait quelque part, mais pour le moment, comme je me retrouvais seul devant rien, je me surveillais de partout avec la crainte d'être suivi par quelqu'un qui me ramènerait à la maison.
En Gaspésie, après 17 heures pm, la noirceur est au rendez-vous, il est plus difficile de voir les visages de ceux qui acceptent de nous prendre sur la route.
Sans que je puisse l'expliquer, parce que mon départ avait été tellement improvisé, dans une peur inexplicable, car dans les premières nuits je me préparais une valise que je cachais en-dessous de mon lit, j'ai fini par me convaincre de ne rien emporter, craignant que quelqu'un me surprenne à préparer une valise. En faisant de l'auto-stop, tout d'un coup la peur, la panique est venue prendre possession de ma petite personne.
Ma plus grande peur était de me retrouver entre les mains d'un inconnu malveillant qui profiterait de moi. La raison en était compréhensible, car après avoir laissé l'école j'ai travaillé trois mois avec mon père dans le bois ; il était bûcheron, mais à compter du jour où il a eu un accident en s'enfonçant des côtes, il a dû cesser de travailler pour toujours. Après mon retour à la maison, il me fallait trouver du travail. Pour comprendre la peur que j'évoque ci-dessus, je vous invite à cliquer sur le lien ci-après, pour connaître l'histoire que j'ai vécue quand il m'a fallu faire de l'auto-stop afin de me rendre au centre de la main-d'oeuvre, espérant me trouver un travail.
Après avoir vécu une telle expérience, on peut comprendre la raison de cette peur, de cette crainte qui me paralysait de l'intérieur. J'avais peur de la noirceur, peur de me retrouver seul, sans aucun endroit pour manger et dormir, sans argent, alors je me suis mis à pleurer et cette phrase surprenante est sortie de ma bouche sans que j'en comprenne la raison, puisque j'étais habité par cette peur de connaître et encore plus de rencontrer Dieu. Alors je dis : Mon Dieu, je t'en supplie, je ne veux ni or ni argent, mais si tu existes réellement, je t'en supplie, je voudrais sentir la joie de ta présence... Normalement, avec la peur que j'avais de Dieu, cette phrase n'aurait jamais dû sortir de ma bouche.
Sur le coup, en disant cette phrase, je pensai aussitôt à mon professeur qui nous avait dit que Dieu est Quelqu’un qui ressemble à notre père de sang. Je ne comprenais pas pourquoi cette phrase était sortie de ma bouche, mais à peine 15 minutes après, j'ai senti à l'intérieur de moi une joie indescriptible, à un tel point que j'avais l'impression qu'il y avait une présence physique tout près de moi. Depuis ma naissance, je n'avais jamais senti ce que c'était que d'être joyeux dans son coeur, avoir la paix intérieure qui nous donne une nouvelle force de vivre, car c'est Dieu qui a pris place dans mon coeur d'enfant blessé. Une joie tellement douce, forte et paisible que toute peur avait disparu pour toujours et à jamais de ma vie en lien avec mon douloureux passé.
Quand je lis la confession de Pierre dans saint Matthieu... La Parole de Dieu dit : Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. »
Saint Matthieu (16, 13‑19)
Michel explque : J'ai du plaisir à écrire que Jésus sait tout de chacun de nous ;
Il a le pouvoir de nous faire dire ce qu'Il veut, comme Il a le pouvoir de nous faire taire, et Il a le pouvoir de nous demander de Le suivre au moment où on s'y attend le moins. Il n'y a qu'à relire (Matthieu 9:9). La Parole de Dieu dit : Après avoir guéri le paralysé, Jésus reste quelque temps dans la région de Capharnaüm, près de la mer de Galilée. À nouveau, des foules viennent à lui et il les enseigne. En chemin, il aperçoit Matthieu, aussi appelé Lévi, assis au bureau des impôts. Il lui lance alors cette magnifique invitation : « Suis-moi » « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Saint Marc (10, 46-52)
La Parole de Dieu dit : Touché par sa prière, Jésus l’appelle à son tour, l’invite à désirer sortir de la tristesse et de la nuit. La lumière qui rend la vue à Bartimée est celle qui jaillira du tombeau au matin de Pâques. Jésus a déjà annoncé à trois reprises sa Passion et Il est maintenant en route vers Jérusalem. Il n’y a donc plus de temps à perdre. À la différence d’autres infirmes, Bartimée n’est pas renvoyé dans son village après sa guérison. Il lui est permis de suivre Jésus immédiatement.
Michel partage : Si Dieu a permis à Pierre de faire une telle déclaration malgré lui, si Lévi L'a suivi sans dire un seul mot, et si Bartimée a aussi suivi Jésus immédiatement, alors Jésus continue de nous appeler chacun par notre nom, quand Il veut et comme Il le Veut, même aujourd'hui. Quand Jésus nous appelle, quand Il frappe à notre porte, très souvent nous sommes triplement occupés à cliquer sur j'aime et partage de Facebook. Pour plusieurs internautes, très et trop malheureusement, il leur est plus facile de cliquer sur j'aime et partage de Facebook que d'écrire le témoignage de leur première rencontre avec le Christ.
Personnellement si je me guide sur ma première rencontre avec Dieu dans la rue, je trouve qu'il y a un lien très proche avec ces trois personnages Bibliques. Chaque fois que j'en fais une lecture qui me conduit à une méditation, il m'est impossible de ne pas me remémorer ma première rencontre avec Dieu Miséricorde, Dieu Compassion et Tendresse, Dieu Amour inconditionnel pour les pécheurs que nous sommes. Il m'est impossible de tout raconter, car c'est quand même l'histoire de toute une vie, j'essaie de m'en tenir à l'essentiel de ma rencontre avec Dieu que je ne voulais à aucun prix rencontrer. Mais heureux l'enfant que j'ai été! Dieu Est Venu me dire qu'Il n'avait aucune ressemblance avec mon père de sang. Dieu m'a fait comprendre qu'Il n'était pas un Dieu qui battait les enfants, Il les aimait avec tendresse et compassion, Il les accueillait avec Son Coeur de Père, dans Son Amour Inconditionnel.
La Parole de Dieu dit : "Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers."
Luc 15, 20
Entre moi et vous, Jean Martial Mbena, cher ami, si vous aviez vécu une expérience comme celle que j'ai vécue, alors comment pourriez-vous Définir la manifestation de cette Présence Mystérieuse de Dieu dans la vie d'une personne comme moi, qui ne voulais pour rien au monde connaître et encore moins rencontrer Dieu, surtout après la comparaison faite en classe par cette femme qui nous faisait la catéchèse?
Pour moi aujourd'hui, c'est très simple, Dieu sait tout de nous, Dieu connaît tout de nous. Il Est Notre Créateur, Notre Sauveur et Notre Dieu, alors Il connaît le chemin de notre vie intérieure, pour ensemencer la terre de notre coeur de Sa Parole et faire de notre coeur un jardin de vie intérieure, en inspirant à notre raison de prendre l’ascenseur de notre intelligence afin de descendre dans notre coeur où notre raison devient une oraison en floraison. Il m'a fallu plusieurs mois, plusieurs rencontres de "revenez-y" à Jésus-Christ, pour comprendre le vrai sens profond de cette première rencontre mystérieuse et merveilleuse avec Dieu.
La question ci-dessous, elle m'a interrogé longtemps ; oui, très longtemps, mais aujourd'hui j'ai enfin la réponse, pour vous et pour les autres.
Comment me suis-je aperçu par moi-même que c'était vraiment Dieu qui était l'Auteur de cette rencontre inexplicable, même avec des paroles simples? Je ne veux pas décourager les personnes qui me liront, mais pour comprendre cette expérience de séduction intérieure, il faut la vivre en plongeant au Coeur de La Parole - pour comprendre le toucher invisible de l'Amour inconditionnel de Dieu. Si je me guide sur mon ressenti intérieur au moment même de cette rencontre, la paix comme la joie m'étaient inconnues depuis ma naissance, jusqu'au moment où elle se sont manifestées, durant la soirée même de mon départ de la maison.Je dois dire que dans ma situation, je ne me suis pas demandé comment il était possible de sentir une telle joie au moment même où je me retrouvais devant moins que rien. Comme cette joie n'est jamais sortie de ma vie, j'ai eu du temps pour connaître l'Auteur de cette joie intérieure qui, en plus d'être en moi, pouvait se communiquer aux personnes que je rencontrais tout au long de mon parcours de vie. Il m'a fallu plusieurs mois pour comprendre qu'il était possible à Dieu de me donner en quelques secondes ce que je n'avais jamais reçu durant mes 15 années 1/2 de vie d'enfance. Aujourd'hui j'ai cette possibilité de l'expliquer avec des mots simples, en me servant de certains exemples qui permettront à chacun de vous de mieux comprendre le sens profond de cette joie qui serait inaccessible sans Dieu.Exemple : Supposez que vous soyez plusieurs jours vivant l'expérience d'une privation de boire et de manger parce que vous manquez d'argent, et qu'un étranger s'approche de vous en déposant à vos pieds de l'eau et de la nourriture qui vous permettront de manger à satiété. Ensuite l'étranger repart sans dire un seul mot, vous avez juste le temps de mémoriser son visage avec un regard interrogateur : pourquoi ce don? Dès que l'étranger disparaît, vous vous régalez de tout ce qu'il vous a donné gratuitement. Au moment de son départ, vous ne commencerez pas à vous poser mille et une questions car vous avez trop faim, mais comment oublier une telle expérience où il n'y a pas d'explication autre que le don gratuit de quelqu'un que Dieu a mis sur notre route? Un don inoubliable qui vous donne le goût de manger avec une joie indescriptible, qui se greffera en vous à cause de cette expérience imprévisible que vous avez vécue. Si dans les mois ou les années à venir, vous avez la chance de revoir le même visage de cet étranger et que vous avez tout ce qu'il vous faut pour manger, cela n'empêchera pas cette joie du passé de renaître au présent de votre quotidien. Le don du repas a nourri votre corps une seule fois, mais la joie d'accueillir ce don imprévisible nourrira votre mémoire en tout temps. Le regard inoubliable de cet étranger vous rappellera le don qui vous a permis de bien manger, mais surtout la joie et la paix qui vous ont permis de croire que l'Amour de Dieu existe, même dans un étranger ; mais il faut le vivre pour le croire. Dès que vous allez revoir le visage de cet étranger en passant par la mémoire de votre coeur, cette joie du passé va devenir une joie au présent. Ensuite si vous vous retrouvez devant une ou des personnes qui ont connu la même situation de faim que la vôtre, vous allez vous souvenir de cette joie que vous avez connue avec cet inconnu et vous allez la reproduire à votre tour pour la transmettre à ceux qui éprouveront la faim et la soif ; la joie de recevoir gratuitement. Votre mémoire ne pourra jamais effacer cette aventure du passé, parce que c'est un signe qui se reproduit et porte beaucoup de fruit. Cette joie vous donnera le plaisir à votre tour, de déposer devant ceux qui auront faim et soif, ce que vous avez de meilleur pour eux. Quand tu as reçu le Don de Dieu, c'est pour le donner et le redonner en multiplication ; c'est pour cette raison que Dieu a touché notre coeur de Son Amour Inconditionnel. Le Don de Dieu se multiplie d'après la qualité et la générosité avec lesquelles on prend plaisir à donner avec amour ce que l'on a reçu de Dieu Amour.
Tout pour écrire qu'il y aura toujours absence de mots humains pour en arriver à comprendre le sens du langage du Divin qui s'ensemence d'une façon imprévisible dans notre vie intérieure, où Dieu se manifeste par le toucher de son Amour Invisible mais extra-sensible dans le coeur de chaque humain qui se rend disponible à cette providence inaccessible sans Dieu. Alors on peut parfaitement comprendre pourquoi il est impossible pour nous de définir mot après mot l'Action de Dieu quand Il se manifeste au coeur de notre vie de pécheurs convertis.
Chaque fois que je fais la lecture de l'histoire de la rencontre de Thomas qui désire voir et toucher Jésus, dans l'Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (20, 19-31),, je me dis chanceux d'avoir été touché par la Grâce de Dieu au moment où je ne m'y attendais pas du tout. L'histoire de Thomas et la mienne sont très différentes ; lui, Thomas, il voulait absolument voir et toucher, alors que moi je ne voulais ni l'un ni l'autre, mais quel privilège et quelle surprise nous avons eus de l'Action de Dieu dans nos vies d'enfants de Dieu! Je mets ci-dessous le texte de l'Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (20, 19-31)
pour ceux qui pourraient avoir le désir de demander d'être touchés par Jésus.
C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine, les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs.
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.
Jean (20, 19-31)
Je vais prier pour toi.
Premièrement comme j'avais passé ma vie d'enfance sans jamais avoir droit de parole, alors 15 ans 1/2 de silence m'ont permis de développer malgré moi mon sens de l'observation et de l'écoute malgré ma perte auditive, pour découvrir l'écoute du coeur, du corps et de l'esprit. Un jour qui a été marquant pour moi, c'est quand un ami prêtre m'a invité à une réunion de prière pour la première fois de ma vie, vers mes 17 ans 1/2. Je ne savais même pas ce que voulait dire le mot prière. Quand le prêtre m'a invité, c'était l'hiver ; je commençais à avoir la grippe et je venais tout juste de me coucher après le repas. Il frappa à ma porte et m'invita à cette rencontre ; je lui donnai comme réponse : J'aimerais bien vous faire plaisir mais je ne file pas assez bien pour sortir, ce sera pour une autre fois. Il partit en me disant : Je vais prier pour toi. La seule phrase qui me resta en mémoire fut : (((je vais prier pour toi))), (((je vais prier pour toi))), (((je vais prier pour toi))), (((je vais prier pour toi)))... Sans m'en rendre compte, en répétant cette phrase dans ma mémoire, j'avais déjà commencé à prier et j'étais heureux, et je me suis senti tellement bien intérieurement, que je me suis levé à la course ; dès ma sortie dehors, je fis de l'auto-stop, la première auto s'arrêta et j'arrivai à l'église avant mon ami prêtre qui m'avait invité à cette soirée de prière. Quand il m'a vu assis parmi tous les autres membres du groupe de prière, il est venu vers moi pour savoir si c'était vraiment moi, en me disant : Tu es là, toi? et pourtant tu étais couché... Et il partit en riant, tout heureux que je sois présent.
Mais ce n'était que le commencement des recommencements, Dieu avait quelque chose à m'apprendre de ma première rencontre avec Lui, où Il est Venu jusqu'à moi pour me permettre de comprendre qu'il n'y avait aucune ressemblance entre Lui et mon père de sang. Mais cette fois-ci, Dieu allait se révéler au-delà de cette paix et de cette joie intérieure, Dieu allait me donner le don de comprendre qu'Il Etait Présent dans mon coeur de pauvre. Dieu allait me faire comprendre l'incompréhensible par un signe extra-sensible : Il Lui Est possible de me faire dire ce que Lui, Il Veut, quand Il le Veut, comme Il le Veut, si j'accueille le Don de Sa Parole.
Ayant été privé de la parole de ma naissance jusqu'à mes 15 ans 1/2, même à 17 ans 1/2 il m'était impossible de m'exprimer ouvertement car je ne savais comment m'y prendre pour construire mes phrases. C'est durant cette soirée de prière que j'ai reçu le don de m'exprimer, comme si je n'avais jamais été privé de la liberté de parole durant ma vie d'enfance. Voici comment j'ai vécu cela...
Durant la soirée, une religieuse contemplative donnait un enseignement sur la Présence du Christ dans l’Eucharistie pour ensuite Le voir dans la personne de chaque pauvre. Je ne comprenais presque rien quant à l'aspect spirituel de son enseignement, mais chaque fois qu'elle disait qu'il fallait aimer les pauvres, les personnes malades, les personnes âgées, je sentais en moi cette triple joie que Dieu m'avait manifestée la soirée de ma première rencontre avec Lui.
Mais à ma très grande surprise, vers la fin de la soirée de prière, on invitait les personnes à rendre témoignage, et la religieuse qui avait donné l'enseignement me regarda avec un sourire impossible à décrire ; elle me faisait signe que oui, mais je ne comprenais pas pourquoi le sourire ni pourquoi le oui. Pourtant, je me sentais comme poussé de l'avant pour aller parler, sans savoir ce que j'aurais à dire puisque j'avais l'impression de n'avoir rien à dire. Je m'avançai, le regard de la religieuse fixé sur mon regard, et elle souriait toujours. J'ai parlé pendant proche 15 minutes, mais après, je ne me souvenais pas du tout de ce que j'avais dit devant le groupe. Vers la fin, des personnes responsables du groupe de prière m'approchèrent et me demandèrent qui m'avait appris à m'exprimer aussi facilement devant le public ; les femmes voulaient connaître le lieu de ma formation.
Une religieuse du Bon Pasteur vint vers moi et me dit ceci : Veux-tu venir avec moi pour imposer les mains à un prêtre? Au moment où elle me fit cette demande, elle s'aperçut qu'elle avait provoqué un malaise chez moi car je ne comprenais pas le sens spirituel d'imposer les mains sur un prêtre. Pour moi, je pensais qu'elle me demandait de lever la main sur le prêtre. Je lui répondis que je ne comprenais pas pourquoi elle voulait que j'impose mes mains sur un prêtre que je ne connaissais pas et qui ne m'avait fait aucun mal, alors pourquoi devrais-je lui imposer mes mains?
La soeur me regarda en souriant et m'expliqua ce que voulait dire imposer les mains en langage spirituel dans un groupe de prière. Elle me conseilla : Si tu ne sais pas quoi dire, tu fermes les yeux et tu dis un Notre Père. Mais, à sa très grande surprise, je lui demandai : C'est quoi le Notre Père? Elle me répondit : Tu répéteras mot à mot après moi et tu finiras par apprendre. Je fis ce qu'elle me dit en déposant mes deux mains sur les épaules du prêtre. Mais à ma très grande surprise cette fois-ci, je me suis mis à prier et je suis devenu la surprise de tout le monde. La religieuse et les responsables du groupe de prière étaient tellement saisis, qu'après la soirée la soeur responsable me demanda de me rendre dans sa communauté pour rencontrer les autres religieuses afin de prendre un repas avec ses consoeurs. Elle était tellement surprise de ma facilité à prier et à parler de Dieu, alors que moi, je n'y comprenais rien, mais les religieuses, elles, elles comprenaient tout...!
Comme je connaissais Dieu seulement parce que Dieu avait bien voulu se servir de moi comme d'un simple instrument, il fallait que Dieu me fasse comprendre qu'il m'était impossible de Le faire connaître sans passer par Lui. Autrement dit, la connaissance que j'allais acquérir de Lui dépendrait du temps que je passerais auprès de lui, sur la montagne ou au désert.
Je me souviendrai toujours du jour où je suis parti pour animer un groupe de prière chez les soeurs ; mais je ne m'étais pas préparé, par manque de temps. Habituellement je méditais et je priais chaque sujet avant de partir, mais cette fois-ci Dieu avait voulu me donner une vraie leçon, pour que je puisse comprendre que sans Lui je n'avais rien à apprendre à qui que ce soit, parce que j'avais le coeur vide de Dieu.
Citation à retenir : ''L'homme lui, est bien obligé de se donner bien souvent.'' La vie c'est comme ça, l'homme donne, l'homme se dédonne, l'homme se redonne, et bien souvent pour oublier qu'il s'est donné plusieurs fois à Dieu, souvent l'homme, il fredonne. Mais Lui, le Seigneur qui connaît la faiblesse de l'homme, Il lui pardonne toujours à chaque retour.Oui, le Seigneur, malgré l'instabilité de l'homme, pardonne toujours avec Amour, et comme dans la Parabole du Fils Prodigue, Il se réjouit du retour de son enfant qui rentre à la maison. L'homme à son tour se doit d'agir envers ses semblables comme Dieu agit envers lui à chaque fois qu'il revient se faire le mendiant de son Pardon. Quand je suis arrivé chez les soeurs, je me présentai comme d'habitude devant la communauté et les membres du groupe de prière, mais à ma très mauvaise surprise, au moment où je devais commencer l'animation, j'étais comme le jour où je suis parti de chez mon père : Je n'avais rien à dire, incapable de parler de Dieu, j'avais le coeur vide de Dieu ; alors le regard était vide aussi. Une religieuse a pris la relève et moi je me suis assis toute la soirée, et je n'ai rien dit de la soirée ; ensuite je suis parti. À compter de cette soirée, j'ai tout compris : C'est Dieu qui donne, c'est nous qui sommes les receveurs pour ensuite transmettre ce que nous avons reçu. En peu de temps, j'ai vite compris qu'il fallait que je plonge mon coeur dans le Coeur de l'Évangile à plusieurs reprises avant d'aller annoncer la Bonne Nouvelle, pour que La Bonne Nouvelle s'annonce au-dedans de moi avant que je puisse la transmettre à tous les autres. ''Jean Martial Mbena a écrit : Définis-moi d'abord qui est Dieu,
et je te dirai quoi choisir ensuite, et pourquoi le choisir enfin...''
Saint-Jean Paul II disait : "Dis-moi quel est ton amour et je te dirai qui tu es." Saint-Augustin disait : "Aime et fais ce que tu veux." Alors selon moi, Dieu est Amour ; aimer Dieu de tout son coeur pour aimer son prochain comme soi-même, n'est-ce pas la meilleure façon de définir qui est Dieu? La meilleure façon de vouloir définir qui est Dieu, n'est-ce pas de dire oui à Son Amour Compassion pour laisser Dieu être Dieu en nous, pour Lui permettre en toute liberté de s'exprimer, pour se définir Lui-Même quand nous répondons à Son Appel? Compte tenu de l'expérience non-planifiée de ma rencontre avec Dieu, je me permets de vous écrire que je ne pourrai jamais définir à la perfection qui est Dieu, mais je sais qu'Il Est Dieu Père, Dieu de Miséricorde. Selon moi le Notre Père nous dit tout de Dieu et de Son Amour Inconditionnel. Si on veut avoir de l'avenir avec Dieu, il faut bien se nourrir de Dieu.
Encore une fois je remets votre citation, Jean Martial, ici : Définis-moi d'abord qui est Dieu, et je te dirai quoi choisir ensuite, et pourquoi le choisir enfin...
Cher Jean, avec la prière du Notre Père nous n'avons pas besoin de définir Dieu mais nous avons beaucoup plus un immense besoin de réapprendre à Le servir au jour le jour, à chaque instant de notre vie, c'est le seul et Unique Chemin que je connaisse. Pour connaître Dieu, nous devons prendre Le Chemin de Jésus-Christ, Le Chemin de l'Évangile, qui est le chemin de la nouvelle évangélisation. Mais soyons prudents, car le chemin de la nouvelle évangélisation ne veut pas nécessairement dire que l'évangélisation est nouvelle : c'est beaucoup plus le renouvellement de la présence du témoin devant le Christ qui permet à l'évangélisation de devenir nouvelle évangélisation pour témoigner de notre foi au Christ Ressuscité. La seule et unique mission de chaque disciple de Jésus, c'est de se laisser Aimer par le Christ pour vivre et aimer (((comme))) le Christ. Nous sommes tous(tes) les choisis(es) de Dieu. Il attend notre oui, Il nous forme et transforme, Il Conduit notre raison sur le chemin de la prière jusqu'à ce qu'elle devienne une oraison en floraison. Moi, définir Dieu? non, jamais, au grand jamais ; mais aimer Dieu pour laisser Dieu être Dieu en moi, oui, je le veux dans le 100%, parce que le oui à Dieu vécu dans la foi, dans la prière et l'oraison, n'est-ce pas là la façon la plus simple de laisser Dieu se dire à travers notre coeur d'enfant de Dieu?