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| Étienne mourut, comme Jésus, en invoquant le pardon pour ses bourreaux (Ac 7, 59-60) | |
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doucecolombe
Nombre de messages : 25779 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Étienne mourut, comme Jésus, en invoquant le pardon pour ses bourreaux (Ac 7, 59-60) Lun 18 Mar - 13:22 | |
| Au lendemain de Noël, la liturgie nous fait célébrer la "naissance au ciel" du premier martyr, saint Étienne. "Rempli de foi et d'Esprit Saint" (Ac 6, 5), il fut choisi comme diacre dans la Communauté de Jérusalem, avec six autres disciples de culture grecque. Grâce à la force qui lui venait de Dieu, Etienne accomplissait de nombreux miracles et annonçait l'Évangile dans les synagogues avec une "sagesse inspirée". Il fut lapidé aux portes de la ville et il mourut, comme Jésus, en invoquant le pardon pour ses bourreaux (Ac 7, 59-60). Le lien profond qui unit le Christ à son premier martyr, Étienne, est la Charité divine : l'Amour qui poussa le Fils de Dieu à se dépouiller lui-même et à devenir obéissant jusqu'à la mort sur une croix (cf. Ph 2, 6-8 ), a ensuite poussé les Apôtres et les martyrs à donner leur vie pour l'Évangile. Il faut toujours souligner cette caractéristique qui distingue le martyre chrétien ; celui-ci est exclusivement un acte d'amour, envers Dieu et envers les hommes, y compris les persécuteurs. C'est pourquoi aujourd'hui, au cours de la Messe, nous prions le Seigneur qu'il nous enseigne "à aimer également nos ennemis sur l'exemple d'[Etienne] qui en mourant pria pour ses persécuteurs" (Prière de la collecte). Combien de fils et de filles de l'Église au cours des siècles ont-ils suivi cet exemple ! De la première persécution à Jérusalem à celle des empereurs romains, jusqu'aux multitudes de martyrs de notre époque. Il n'est pas rare, en effet, qu'aujourd'hui aussi nous parviennent des nouvelles de différentes parties du monde de missionnaires, de prêtres, d'évêques, de religieux, de religieuses et de fidèles laïcs persécutés, emprisonnés, torturés, privés de la liberté ou ne pouvant pas l'exercer, car disciples du Christ et des Apôtres de l'Évangile ; parfois, on souffre et on meurt aussi pour la communion avec l'Église universelle et la fidélité au Pape. Dans la Lettre encyclique Spe salvi (cf. n. 37), en rappelant l'expérience du martyr vietnamien Paul Le-Bao-Thin (mort en 1857), je fais remarquer que la souffrance est transformée en joie grâce à la force de l'espérance qui provient de la foi. Le martyr chrétien, comme le Christ et à travers l'union avec Lui, "accepte au plus profond de lui la croix, la mort et il la transforme en un acte d'amour. Ce qui de l'extérieur est une violence brutale, devient de l'intérieur un acte d'amour qui se donne totalement. La violence se transforme ainsi en amour et donc la mort en vie" (Homélie à Marienfeld, Cologne, 21 août 2005). Le martyr chrétien réalise la victoire de l'amour sur la haine et sur la mort. Prions pour ceux qui souffrent en raison de leur fidélité au Christ et à son Église. Que la Très Sainte Vierge Marie, Reine des Martyrs, nous aide à être des témoins crédibles de l'Évangile, en répondant aux ennemis avec la force désarmante de la vérité et de la charité. | |
| | | doucecolombe
Nombre de messages : 25779 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Re: Étienne mourut, comme Jésus, en invoquant le pardon pour ses bourreaux (Ac 7, 59-60) Lun 18 Mar - 13:38 | |
| Lecture du livre des Actes des Apôtres (VII 55-60)[1] Etienne était en face de ses accusateurs. Rempli de l'Esprit Saint, il regardait vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l'homme est debout à la droite de Dieu ». Ceux qui étaient là se bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de grands cris ; tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui, l'entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres[2]. Les témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul. Etienne, pendant qu'on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis il se mit à genoux et s'écria d'une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ». Et, après cette parole, il s'endormit dans la mort[3]. Textes liturgiques :copyright: AELF, Paris [1] Saint Luc a voulu souligner les profondes correspondances entre le temps de Jésus et celui de l'Eglise. Les juifs à la nuque raide, aux oreilles et aux cœurs incirconsis, ont résisté à l'Esprit Saint et ont trahi et assassiné le juste (Actes des Apôtres, VII 51-52). Parce que saint Etienne, rempli de l'Esprit Saint, témoigne en faveur du juste et qu'il voit les cieux ouverts et Jésus à la droite de Dieu - c'est-à-dire son égal - il déclenche la même réaction de colère de la part de ceux qui se croient des justes et qui pensent détenir la vérité. Ainsi le martyre de saint Etienne est décrit dans des termes qui évoquent la passion de Jésus : du côté des juifs, on trouve la même violence aveugle déchaînée contre l'innocent. Comme Jésus, Etienne affronte lucidement et sereinement sa mort, dans la vision de la gloire du Fils de l'homme que Jésus annonsait déjà au Sanhédrin. Enfin la présence complice de Saul évoque la trahison de saint Pierre au moment de la passion. Mais la mort de Jésus sauvera saint Pierre de la perdition, comme elle viendra chercher Saul pour en faire l'apôtre des nations. [2] Les Juifs, en entendant le blasphème, pour n'avoir pas à déchirer leurs vêtements, se bouchent les oreilles et se mettent à vociférer. Ainsi hurlant tous à la fois, ils se saisissent de leur victime et l’entraînent hors de la ville. Il semble que l'exécution de saint Etienne se soit déroulée selon les règles de la jurisprudence talmudique : en dehors de la ville (Lévitique, XXIV 14 & Deutéronome, XVII 7). A quatre coudées du lieu du supplice, le condamné est déshabillé. Le lieu de la lapidation a une élévation double de la hauteur d'homme. Un des témoins jette le condamné par terre, de façon qu'il tombe sur le dos. A moins qu’il soit mort par la chute, un autre témoin lui jette une pierre sur le cœur ; s'il n'est pas encore mort, les assistants l'achèvent par des pierres : « La main des témoins sera la première sur lui pour le faire mourir, ensuite la main de tout le peuple » (Deutéronome, XVII 7). [3] La charité qui a fait descendre le Christ du ciel sur la terre, a élevé saint Etienne de la terre jusqu'au ciel. La charité qui était d'abord chez le Roi a resplendi chez le soldat. Etienne, pour recevoir la couronne que signifie son nom, avait pour armes la charité par quoi il était entièrement vainqueur. Par l'amour de Dieu, il n'a pas reculé devant l'hostilité des Juifs ; par l'amour du prochain, il a intercédé pour ceux qui le lapidaient. Par cette charité, il leur reprochait leur erreur, afin qu'ils se corrigeassent ; par cette charité, il priait pour ceux qui le lapidaient, afin que le châtiment leur fût épargné. Fortifié par la charité, il a vaincu Saul qui s'opposait cruellement à lui et, après l'avoir eu comme persécuteur sur la terre, il a obtenu de l'avoir pour compagnon dans le ciel. Sa sainte et persévérance charité désirait gagner à lui par la prière ceux qu'il n'avait pu convertir par ses avertissements. Et voici que maintenant Paul partage la joie d'Etienne, il jouit avec Etienne de la gloire du Christ, il exulte avec Etienne, il règne avec lui (saint Fulgence de Ruspe : homélie pour la fête de saint Etienne).
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| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Étienne mourut, comme Jésus, en invoquant le pardon pour ses bourreaux (Ac 7, 59-60) Jeu 21 Mar - 0:20 | |
| Homélie de Saint-Fulgence de Ruspe La force de la charité Hier nous avons célébré la naissance temporelle de notre Roi éternel ; aujourd’hui nous célébrons la passion triomphale de son soldat. Hier, en effet, notre Roi, revêtu de notre chair, sortant du palais d’un sein virginal, a daigné visiter notre monde ; aujourd’hui le soldat sortant de la tente de son corps, est parti pour le ciel en triomphateur. ~ Notre Roi, alors qu’il est le Très-Haut, est venu vers nous dans l’humilité, mais il ne pouvait pas venir les mains vides. Il apportait à ses soldats un don magnifique, non seulement pour leur confier une richesse considérable, mais aussi pour les rendre absolument invincibles dans le combat. Car il leur apportait le don de la charité, qui conduirait les hommes à partager la vie divine. Ce qu’il apportait, il l’a distribué ; mais lui-même n’y a rien perdu car, s’il a transformé en richesse la pauvreté de ces fidèles, lui-même est resté comblé de trésors inépuisables. La charité qui a fait descendre le Christ du ciel sur la terre, c’est elle qui a élevé saint Étienne de la terre jusqu’au ciel. La charité, qui existait d’abord chez le Roi, c’est elle qui, à sa suite, a resplendi chez le soldat. ~ Étienne, pour obtenir de recevoir la couronne que signifie son nom, avait pour armes la charité, et grâce à elle il était entièrement vainqueur. Par l’amour de Dieu, il n’a pas reculé devant l’hostilité des Juifs ; par l’amour du prochain, il a intercédé pour ceux qui le lapidaient. Par cette charité, il leur reprochait leur erreur, afin qu’ils se corrigent ; par cette charité, il priait pour ceux qui le lapidaient, afin que le châtiment leur soit épargné. Fortifié par la charité, il a vaincu Saul qui s’opposait cruellement à lui et, après l’avoir eu comme persécuteur sur terre, il a obtenu de l’avoir pour compagnon dans le ciel. Sa sainte et persévérante charité désirait gagner à lui par la prière ceux qu’il n’avait pu convertir par ses avertissements. Et voici que maintenant Paul partage la joie d’Étienne, il jouit avec Étienne de la gloire du Christ, il exulte avec Étienne, il règne avec lui. Là où Étienne est allé le premier, mis à mort par la lapidation de Paul, c’est là que Paul l’a suivi, secouru par les prières d’Étienne. C’est ici la vraie vie, mes frères, celle où Paul n’est pas accablé pour le meurtre d’Étienne, mais où Étienne se réjouit de la compagnie de Paul parce que la charité apporte sa joie à l’un comme à l’autre. Chez Étienne, la charité a surmonté l’hostilité des Juifs ; chez Paul, la charité a recouvert une multitude de péchés. Chez l’un comme chez l’autre, la charité a pareillement obtenu de posséder le royaume des cieux. La charité est donc la source et l’origine de tous les biens, une protection invincible, la route qui mène au ciel. Celui qui marche selon la charité ne pourra ni s’égarer, ni avoir de crainte. Elle dirige, elle protège, elle conduit au but. C’est pourquoi, mes frères, puisque le Christ a dressé l’échelle de la charité, par laquelle tout chrétien peut monter au ciel, soyez courageusement fidèles à la pure charité, pratiquez-la entre vous et, en progressant dans la charité, faites votre ascension. Voir aussi | |
| | | | Étienne mourut, comme Jésus, en invoquant le pardon pour ses bourreaux (Ac 7, 59-60) | |
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