Bonjour, cher Michel Bernatchez. Comme je te sais un grand passionné pour l'Évangile et pour l'Église, j'aimerais te poser une question, à savoir : Crois-tu qu'un prêtre qui porte un col romain a plus de chance de devenir un saint prêtre que celui qui s'habille en laïc? Merci d'avance pour ta réponse.
Bonjour Mme Fanny Brémond, vous avez raison d'écrire que je suis un grand passionné pour l'Évangile, pour l'Église, mais j'ai aussi cette sensibilité d'écoute et d'amour compassionnel envers chaque catégorie de pauvre, qui donne un sens Christique à notre mission d'évangélisateur(trice) comme disciple du Christ.
Concernant mon amour pour l'Évangile du Christ et Son Église, il ne me serait pas possible d'aimer l'un sans être passionné pour l'autre. Si je me guide sur mon cheminement spirituel, cela prend ((les deux)) pour bien (((connaître Dieu))) afin de devenir des passionnés de Dieu.
Mais comme dans tout, quand nous disons au Christ un "oui, je le veux", ça prend une formation sur la vie intérieure en passant par le chemin du silence et de la prière, qui nous conduit au coeur d'une oraison en floraison quatre saisons. C'est à partir de notre oui au Christ que nous faisons le grand plongeon dans les profondeurs du Coeur du Christ au Coeur de (l'Évangile Église). C'est l'Église Évangile de Jésus-Christ qui nous apprivoise à plonger notre coeur de disciple et d'apôtre dans le coeur de l'Évangile, pour devenir des disciples et des apôtres de Sa miséricorde.
Concernant votre question sur le sujet de la sainteté en lien avec les prêtres qui portent le col romain et ceux qui s'habillent en laïc, je ne pense pas qu'il existe vraiment une réponse rassurante à 100%, ni pour l'un, ni pour l'autre. La raison en est très simple, la sainteté n'est pas dans l'apparence que donne le col romain, ni dans celle des prêtres qui s'habillent comme les laïcs, en civil.
La sainteté est au-delà de toute apparence visible, comme l'a si bien vécu Moïse quand il gravit la montagne pour rencontrer Dieu Invisible qui s'est rendu visible dans le regard tout rayonnant de Moïse quand il redescendit de la montagne. La peau du visage de Moïse rayonnait, mais lui, contrairement aux charismatiques que j'ai connu dans les années 80, il ne le savait pas, il ne se vantait pas en disant : Hé! regardez la peau de mon visage qui rayonne, j'ai le charisme du rayonnement qui prouve que Dieu est vraiment en moi. Dite moi est-ce que ça parait dans mon visage? Non,La Parole de Dieu nous dit: seuls ceux qui le regardaient virent que son regard était tout lumineux de Dieu.
La Parole de Dieu dit : Moïse demeura là, avec Yahvé, quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea ni ne but, et il écrivit sur les tables les paroles de l'alliance, les dix paroles. Lorsque Moïse redescendit de la montagne du Sinaï, les deux tables du Témoignage étaient dans la main de Moïse quand il descendit de la montagne, et Moïse ne savait pas que la peau de son visage rayonnait parce qu'il avait parlé avec lui. Aaron et tous les Israélites virent Moïse, et voici que la peau de son visage rayonnait, et ils avaient peur de l'approcher.
Exode, chapitre 34
Alors moi je vous le dis, à vous qui me posez la question, la sainteté n'est pas dans le col romain comme elle n'est pas dans l'habillement des laïcs et des prêtres, elle est dans le coeur de celui ou de celle qui désire Dieu de tout son coeur, de toute son âme, de tout son esprit, à l'exemple de Moïse, et du petit Samuel qui disait : Écoute, Seigneur, ton serviteur te parle. Aujourd'hui, nous n'avons pas à nous le cacher, trop de prêtres et de laïcs ont perdu le chemin qui conduit sur la montagne, chemin de prière et d'oraison, seul et unique chemin qui permette à notre coeur de disciple d'imiter le Christ pour devenir des serviteurs fidèles de Son Amour Miséricordieux. Pourtant ceux qui ont imité le Christ ne manquent pas, ils sont légion dans tout les pays du monde.
Dans les premières années de mon cheminement spirituel, après avoir médité La Parole de Dieu, les premiers livres que j'ai lus et médités sur la vie des saints(es), furent ceux de Saint-Vincent de Paul, Saint-François d'Assise, Saint-Benoît Labre, Sainte Maria Goretti, Sainte Isidora, Saint-Jean de Dieu, et plusieurs autres. Ce qui m'a le plus impressionné dans la vie des saints(es) mentionnés ci-dessus, c'est leur amour passionné pour le Christ et leur désir de vivre et d'aimer comme le Christ a Vécu. Nous pouvons vivre pauvre même si nous avons l'occasion de devenir riche, car si nous devenons riche c'est pour nous permettre de partager avec les plus pauvres que le Christ met sur notre chemin de vie.
Comme j'ai eu l'occasion d'être en contact autant avec des prêtres qui portaient un col romain, qu'avec d'autres qui n'en portaient pas, alors je peux vous écrire que je n'attachais aucune importance à l’apparence que donne le col romain ou l'habillement des prêtres. Pour moi, qu'il fût prêtre, religieux, laïc, pauvre ou riche, l'importance était dans l'habillement du coeur de chaque personne que je rencontrais sur mon chemin de vie comme chercheur de Dieu. Le reste appartenait à Dieu car je savais qu'Il était le Seul à connaître tout de chacun de nous.
Même que dans les premières années, quand j'ai commencé à connaître des prêtres et des religieux, j'attachais surtout beaucoup d'importance au charisme de la parole de chaque prêtre et de chaque religieux. J'ai compris en peu de temps qu'il était possible d'avoir plusieurs charismes sans être un vrai disciple et un vrai apôtre de Jésus-Christ, surtout si nous n'aimons pas et si nous ne vivons pas comme le Christ en marchant pas à pas derrière Lui. Dieu m'a appris en vivant avec eux, que le charisme de la parole ainsi que tous les autres charismes ne suffisaient pas, il fallait absolument passer de la parole aux actes. C'est en lisant et méditant longuement 1 Corinthiens, chapitre 13, que j'ai compris qu'il fallait passer de la parole aux actes pour donner de la valeur à nos paroles, quel que soit notre charisme ou quelles que soient la longueur et la grandeur de notre titre de responsable dans l'Église du Christ.
La Parole de Dieu dit : Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges, s'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante. Quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.
Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés, quand je livrerais mon corps aux flammes, s'il me manque l'amour, je n'y gagne rien. L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout. L'amour ne disparaît jamais. Les prophéties ? Elles seront abolies.
Les langues ? Elles prendront fin. La connaissance ? Elle sera abolie. Car notre connaissance est limitée, et limitée notre prophétie. Mais quand viendra la perfection, ce qui est limité sera aboli. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Devenu homme, j'ai mis fin à ce qui était propre à l'enfant. A présent, nous voyons dans un miroir et de façon confuse, mais alors, ce sera face à face. A présent, ma connaissance est limitée, alors, je connaîtrai comme je suis connu. Maintenant donc ces trois-là demeurent, la foi, l'espérance et l'amour, mais l'amour est le plus grand.
1 Corinthiens, chapitre 13
Michel partage : Chère Mme Brémond ainsi que tous les autres, autant il nous est impossible de nous guider sur le ou les charismes qu'une personne peut avoir pour savoir qui elle est dans son coeur, autant il en va de même pour les prêtres qui portent un col romain ou ceux qui n'en portent pas. La question la plus importante pour les prêtres qui portent un col romain comme pour ceux qui n'en portent pas, c'est celle-ci : Ton coeur de prêtre, ton corps et ton esprit de pasteur, sont-ils habillés de la miséricorde et de l'Amour inconditionnel du Pasteur des pasteurs?
Mais ne l'oublions pas, cette question ci-dessus, elle ne s'adresse pas juste aux prêtres qui portent un col romain ou non, elle s'adresse aussi à tous ceux qui se disent disciples du Christ. Alors à toi qui fait la lecture de cette réflexion dit moi:Est-ce que ton coeur de disciple laïc, ton corps et ton esprit de laïc, sont-ils habillés de la miséricorde et de l'Amour inconditionnel du Pasteur des pasteurs?
Vous remarquerez que les noms et prénoms des saints(es) des livres que j'ai lus et médités à plusieurs reprises, appartiennent tous à des personnes simples qui ne se vantaient pas de leurs charismes. Leur seul et unique désir était de se laisser aimer par le Christ pour aimer et servir comme Lui, avec Lui, mais jamais sans Lui. Aimer, pardonner, et servir comme le Christ.
Voilà, chère Mme Brémond, le chemin de la sainteté intérieure pour qu'un apôtre et un vrai disciple du Christ soit reconnu comme Moïse l'a été quand il redescendit de la montagne. Moïse ne s'est jamais vanté en disant : Regardez comme mon visage brille après avoir passé 40 jours et 40 nuits à prier Dieu sur la montagne! Non, Moïse n'a pas été obligé de faire connaître Celui qui lui avait donné un regard tout lumineux de Son Amour Inconditionnel.
Tout pour écrire qu'il n'existe pas de réponse visible à cette question sur le sujet de la sainteté concernant les prêtres qui portent un col romain ou qui n'en portent pas.
Qu'un prêtre porte un col romain ou non, qu'un laïc porte une croix en or ou qu'il n'en porte pas, il n'est pas possible de se guider seulement sur des signes extérieurs pour découvrir la richesse du profil intérieur des prêtres comme des laïcs. Saint-Benoît Labre, sainte Maria Goretti et sainte Isidora sont trois grands témoins qui devraient être une réponse à votre question. Qu'en pense Mme Brémond?
1/Remarque Importante Selon mon expérience d'internaute qui s'intéresse à la nouvelle évangélisation sur le Web, je suis convaincu à 100% que l'ère des nouvelles technologies et de la cyberdépendance est devenue un problème qui crée de multiples obstacles auprès des séminaristes, y compris des laïcs qui sont animateurs(trices) de pastorale, des diacres et de plusieurs prêtres qui naviguent dans le monde du virtuel en refusant de rendre témoignage de leur appartenance au Christ.
Quand ils écrivent sur des sujets très sensibles sans jamais donner une seule référence Biblique, en faisant l'option d'un langage idéologique au lieu de laisser un message évangélique en lien avec les sujets sensibles qu'ils abordent avec ignorance,selon moi, il y a de quoi s'interroger. Très souvent j'ai été très surpris des réponses qu'il écrivent sur les groupes sociaux, où aucun lien n'existe entre leur réponse et l'enseignement de l'Église, et encore moins avec l'enseignement de l'Évangile.
2/Remarque Importante
On peut comprendre la raison d'une telle ignorance de notre part, causée par notre éloignement du chemin qui devrait conduire chacun d'entre nous sur la montagne pour laisser Dieu être Dieu dans notre coeur d'enfant de Dieu. Je n'en veux pas à Thomas Gueydier (ni à personne), mais s'il fallait que l'on se guide sur la pauvreté de ses réponses avec sa théologie sans référence à La Parole de Dieu, ce serait la meilleure façon d’appauvrir la connaissance des chercheurs de Dieu.
Surtout ceux qui ont un immense besoin d'entendre des témoins qui ont le coeur enflammé par Dieu qui s'exprime à travers eux après qu'ils ont gravi la montagne pour écouter Dieu. Dans ma recherche Web concernant la pauvreté de l'approche de Thomas Gueydier, j'ai constaté qu'il ne comprend pas l'utilité et la richesse du témoignage de chaque chrétien, qui fait partie de la nouvelle évangélisation, et ceci depuis le premier jour de la naissance de Jésus-Christ Notre Sauveur et Notre Dieu. Selon vous, quels sont les premiers témoins envoyés par Dieu le jour même de la naissance du Sauveur?
La Parole de Dieu dit :
Frères, si nous avons une telle confiance en Dieu par le Christ, ce n’est pas à cause d’une capacité personnelle que nous pourrions nous attribuer : notre capacité vient de Dieu. Lui nous a rendus capables d’être les ministres d’une Alliance nouvelle, fondée non pas sur la lettre mais dans l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie. Le ministère de la mort, celui de la Loi gravée en lettres sur des pierres, avait déjà une telle gloire que les fils d’Israël ne pouvaient pas fixer le visage de Moïse à cause de la gloire, pourtant passagère, qui rayonnait de son visage. Combien plus grande alors sera la gloire du ministère de l’Esprit !
2 Co 4-8