coeurtendre
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 | Sujet: ''Michel blogue avec Irène/sujet Judas/''  Dim 21 Juil - 14:02 | |
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Irene Champy a écrit : j aimerais vous poser une question elle m interroge pour une raison spécial .je pourrais vous en parler mais ce serais priver pas autrement ( dans l évangile judas a trahis Jésus ont la vue toujours en enfer pour ca .)la miséricorde est plus forte que la condamnation du vivant de la personne .Merci de m éclairer. ci c est encore possible.
Michel répond:Bonjour chère Irène, nous ne connaissons pas le destin de Judas.Jésus, en parlant de lui, dit dans l'Évangile de Saint-Matthieu : « Il aurait mieux valu pour cet homme de ne jamais être né ! » (Mt 26,24), mais cela ne veut pas dire que Judas soit en enfer. Jésus ne l’a jamais dit. L’Église non plus. Est-ce si important pour nous de le savoir, surtout qu'il ne nous sera jamais possible de le savoir de notre vivant? Votre questionnement sur la vie de Judas me rappelle la question de Pierre à Jésus, je vous laisse le plaisir d'en faire une méditation personnelle qui pourrait devenir la réponse à votre interrogation sur le devenir de Judas après sa mort.
L'Évangile de Jean (21:14-25) dit : Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? " Il lui répondit : " Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. " Jésus lui dit : " Pais mes agneaux. " Il lui dit à nouveau, une deuxième fois : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? " - " Oui, Seigneur, lui dit-il, tu sais que je t'aime. " Jésus lui dit : " Pais mes brebis. " Il lui dit pour la troisième fois : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? " Pierre fut peiné de ce qu'il lui eût dit pour la troisième fois : " M'aimes-tu ? ", et il lui dit : " Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime. " Jésus lui dit : " Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, et tu allais où tu voulais ; quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas. " Il signifiait, en parlant ainsi, le genre de mort par lequel Pierre devait glorifier Dieu. Ayant dit cela, il lui dit : " Suis-moi. " Se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait, celui-là même qui, durant le repas, s'était penché sur sa poitrine et avait dit : " Seigneur, qui est-ce qui te livre ? " Le voyant donc, Pierre dit à Jésus : " Seigneur, et lui ? " Jésus lui dit : " Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi. "
''Michel propose un fait vécu qui peut nous aider à comprendre l'incompréhensible qui appartient à Dieu, qui sait tout de chacun de nous.''
Avant que feu mon père meure à la sortie d'un bar, je me suis donné pour mission d'aller vivre trois mois tout près de chez lui, pour le convaincre de se pardonner le mal qu'il m'avait fait durant les 15 premières années de ma vie d'enfance ; le résultat de ces multiples et malheureuses expériences a été deux cuisses et une jambe de cassées, un bras et le nez de cassés, et la perte auditive complète à l'oreille gauche ; il ne me reste aujourd'hui qu'à peine 30% à l'oreille droite.
Après avoir rencontré mon père pendant trois mois et essayé de le convaincre, j'ai appelé ma mère pour lui annoncer mon départ le lendemain, en lui expliquant avoir fait mon possible ; mais mon père, étant alcoolique, avait besoin de boire pour oublier le mal qu'il avait fait subir à ses enfants. La veille de mon départ je reçois un appel de ma mère pour me faire savoir que mon père était mort en sortant d'un bar pour se rendre à un autre bar.
Dans les jours qui ont suivi et pendant trois mois et plus..., je me demandai à plusieurs reprises : Mon Dieu, que va-t-il advenir de mon père dans l'autre monde? Dans la prière et la méditation avec la Parole de Dieu, j'ai compris que cette question devait recevoir la même réponse que celle que Jésus avait donnée à Pierre concernant sa question au sujet de Jean : " Le voyant donc, Pierre dit à Jésus : " Seigneur, et lui ? " Jésus lui dit : " Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi."
Citation de saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars :
« À peine le groupe est-il entré dans l'église que Monsieur Vianney se dirige tout droit vers la dame : – « Il est sauvé… oui, il est sauvé », lui dit-il à l'oreille.
– « Ce n'est pas possible ». murmure la pauvre femme.
– Entre le parapet du pont et l'eau, il a eu le temps de faire un acte de repentir. »
Michel réagit : Chose certaine, entre la question sur le devenir de Jean et celle sur le devenir de Judas, la première question de Pierre à Jésus concernant Jean est beaucoup plus agréable que celle sur Judas dans la question d'Irène, mais je crois que la réponse de Jésus à Pierre aurait été la même que s'il avait posé la question au Seigneur comme Irène la pose au pauvre petit Michel ; Jésus aurait répondu : ''Que t'importe ? Toi, suis-moi. "
Dans notre lecture et relecture des Évangiles sous forme de méditation, dans un esprit de prière et d'oraison, Jésus nous demande de vivre ''comme Lui'', d'aimer ''comme Lui'', de pardonner ''comme Lui'', d'accompagner ''comme Lui'' ; le reste ne nous appartient pas à nous mais seulement au Créateur qui connaît tout de chacune de ses créatures.
La Parole de Dieu dit :
« Le Seigneur ne retarde pas l'accomplissement de ce qu'il a promis, comme certains l'accusent de retard, mais il use de patience envers vous, voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir. » 2 P 3, 9
Saint Jean-Marie Vianney +, curé d’Ars, a dit :
"Une prière bien agréable à Dieu, c'est de demander à la Sainte Vierge d'offrir au Père Éternel son divin Fils, tout sanglant, tout déchiré, pour la conversion des pécheurs : c'est la meilleure prière que l'on puisse faire... Mes enfants, écoutez bien : toutes les fois que j'ai obtenu une grâce, je l'ai demandée de cette manière ; cela n'a jamais manqué."
Michel fait suite dans sa réponse:En toute sincérité je crois que notre vraie mission de disciples est d'aimer et d'accompagner comme, avec et par Jésus, sans trop mettre l'accent sur des questions qui provoquent une curiosité nous conduisant toujours d'une question à une nouvelle question, avec une immense soif de savoir, le risque étant de ne trouver jamais de fin à nos questionnements interminables, qui suscitent une curiosité n'aboutissant nulle part que dans notre raisonnement trop humain.Le danger dans tout ça c'est d'appauvrir notre connaissance sur notre propre mission comme disciples de Jésus. Que ce soit la question de Pierre, d'Irène ou de Michel, sans oublier tous les autres, notre vraie raison de vivre comme témoins de l'Amour de Dieu,c'est de vivre comme le Christ,d'aimer comme le Christ quand il nous appelle en nous disant dans l'intimité de notre coeur, ''viens, suis-moi."
En terminant cette réponse, il serait important de votre part de me dire si vous comprenez les réponses que je vous fais parvenir, sinon à quoi bon vous répondre. J'aime beaucoup répondre aux questions des internautes, mais dans un esprit de dialogue où chacun partage son expérience de foi, en donnant le meilleur de son coeur. Pour moi c'est une expérience qui fait partie de la Nouvelle Évangélisation.En toute amitié en toute simplicité...
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