''Voici un texte dans la revue Selon Sa Parole''
Le pape Jean-Paul II déclare: «Une aube d’espérance se lève sur le monde, malgré les ténèbres qui l’envahissent. Nous continuons à être confiants que le Royaume de Dieu grandit effectivement par l’action du Christ. Il est notre espérance (1 Tm 1, 1). Notre ministère est un ministère d’espérance». La vertu d’espérance s’exprime par la confiance surnaturelle. L’espérance s’accompagne de joie chrétienne.
LA JOIE DANS LA BIBLE
Paul VI disait : «Soyez les gardiens de l’espérance dans le monde d’aujourd’hui». En 1975, il publiait une exhortation sur la joie chrétienne, amie de l’espérance.
La joie chrétienne, affirmait-il, prend racine dans la foi.
La Bible dit : La naissance de Jésus, notre Sauveur, cause la joie de tout le peuple (Lc 2, 10). Jésus a tressailli de joie en constatant que les gens simples et bons s’ouvraient à la Bonne Nouvelle (Lc 10, 21). Il se réjouissait de voir
les passereaux du ciel si bien nourris, les lis des champs si bien vêtus (Mt 6, 26ss), l’enfant prodigue si bien accueilli (Lc 15, 11ss). La veille de sa mort, il a prié pour que sa joie soit en nous et qu’elle soit complète.
(Jn 15, 11)Il nous a tracé le chemin du bonheur, il nous a livré la recette de la vraie joie en proclamant les béatitudes :
«Heureux ceux qui ont une âme de pauvre,
car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux les doux,
car ils posséderont la terre.
Heureux les affligés,
car ils seront consolés.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice,
car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous quand on vous insultera,
qu’on vous persécutera, et qu’on
dira faussement contre vous
toute sorte d’infamie à cause de moi.
Soyez dans la joie et l’allégresse,
car votre récompense sera grande dans les cieux…»
(Mt 5, 3-12).
Les saints n’ont jamais été des saints tristes ; sinon ils auraient été de tristes saints. «N’est-il pas normal, écrivait Paul VI, que la joie nous habite? Nous marchons vers la transfiguration bienheureuse». La joie
est un fruit de l’Esprit Saint (Ga 5, 22). Le Christ Jésus
nous a donné l’Esprit Saint, «principe inépuisable de
notre joie».
Écoutons saint Paul : «Réjouissez-vous dans le Seigneur ;
je le dis encore, réjouissez-vous!» (Ph 4, 4). Dans sa Lettre
aux Romains, il insiste : «Soyez joyeux dans l’espérance»
(Rm 12, 12). C’est un manifeste de vie chrétienne, c’est
un programme d’apostolat. Gardons l’espérance, malgré les
souffrances de la maladie, malgré les épreuves de la vie,
malgré le soucides enfants et des petits-enfants, malgré
l’angoisse etla solitude, même malgré nos péchés regrettés.
«De leurs péchés, je ne me souviendrai plus», dit le Seigneur
(He 10, 17). Gardons l’espérance et soyons joyeux.
«Tenez pour une joie suprême d’être en butte à toutes sortes
d’épreuves», écrit saint Jacques (1, 2). C’est la joie parfaite dont parle
François d’Assise. Les souffrances de
cette vie ne sont rien comparées au bonheur qui nous
attend dans le ciel de Dieu (Rm 8, 18).
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l’huile en réserve. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.’ Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et l’on ferma la porte. Plus tard les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et disent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’ Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’ Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »