coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13276 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Michel blogue avec beaucoup d'humour Aujourd'hui/Mais pas pendant l'épreuve/ Un pardon qui m'a conduit à la Porte du Ciel/ Jeu 28 Nov - 22:45 | |
| La Porte du CielBonjour, chers(ères) amis(es) de Facebook, voici un fait anecdotique qui m’a permis de découvrir que dans la souffrance il y a toujours pire que ce que nous endurons, et d'autres fois, moins difficile. Mais ceux et celles que j'aime le plus rencontrer, non que j'aime voir les gens souffrir, ce sont surtout ceux et celles qui souffrent plus que moi ; si j'aime le plus les rencontrer, c’est pour trois raisons que voici : (1) Parce que ces personnes souffrantes m'ont beaucoup aidé à me dépasser. (2) Elles m’ont permis de rencontrer en elles, je dirai d'une façon mystérieuse, la Présence du Christ souffrant, qu'il m'est impossible d'expliquer avec des mots. C'est et ce sera toujours le Mystère des mystères. (3) Cette Présence Mystérieuse du Christ Présent dans le pauvre souffrant m’a fait comprendre en profondeur qu'il y a un lien extraordinaire entre la Présence du Christ Présent dans Sa Parole et la Présence du Christ Présent dans la personne du pauvre qui souffre et qui est malheureux.
J'aime beaucoup cette citation de Raoul Follereau que je mentionne très souvent dans mes récits anecdotiques, cette citation qui dit : La charité, c’est la projection du visage du Christ sur le visage du Pauvre. On pourrait ajouter : sur le visage du persécuté et du souffrant. Cette citation merveilleuse de Raoul Follereau se promène en moi et se refuse à sortir de mon coeur parce que je l'aime de tout mon coeur.
Comment lire cette citation sans penser au Christ, comment lire cette citation sans penser aux pauvres, comment lire cette citation sans penser au Sermon sur la montagne qui commence par "Bienheureux les pauvres car le Royaume des cieux est à eux" ?
Mais en lien avec cette anecdote, il y a une autre citation, de Saint Padre Pio, qui dit : "Rien n'est trop bon pour les pauvres. En tout pauvre il y a Jésus languissant. En tout malade il y a Jésus souffrant. En tout malade pauvre, Jésus est deux fois Présent." Une autre citation dit : Les bonnes nouvelles dans les journaux, y compris sur les médias sociaux, c'est fait pour les riches, mais la Bonne Nouvelle dans l'Évangile, c'est fait pour les pauvres. Maintenant je commence mon récit sur la porte du ciel. Pas trop facile à raconter, cette anecdote ; pourquoi, je ne le sais même pas moi-même. Vaguement, je crois que peut-être certains faits anecdotiques sont plus difficiles à expliquer que d'autres, mais enfin je vais essayer de faire mon gros possible pour me faire comprendre simplement, comme un simple avec un coeur qui dégage toute simplicité d'un amour compassionnel.
Un jour j'ai vécu un complot, et cela a pris un an avant que la vérité soit faite. Mais sur le coup j'en ai presque perdu connaissance, il m’a fallu faire demander un taxi pour revenir chez moi. Je n'ai presque pas dormi de la nuit. Cela faisait plus d'un an que j'animais un groupe de prière chez les religieuses, puis la soeur que je remplaçais n'avait pas été redemandée pour reprendre sa place d'animatrice.
Un jour une de ses consoeurs m'avait dit : Michel, ma consoeur, quand elle donne un enseignement aux religieuses, elle tient un langage comme si les soeurs étaient des petits bébés, et les religieuses n'aiment pas son approche pour cette raison. Elles ont l'impression d'être à la maternelle, mais avec vous elles sont contentes et heureuses.
Michel partage : Une soirée après l'animation, cette religieuse que je remplaçais me fit demander dans un parloir, me disant que la communauté l’avait priée de me dire de ne plus revenir. Elle me disait que les religieuses étaient trop gênées et mal à l'aise pour me le dire elles-mêmes ; elle avait été mandatée par sa communauté pour me demander de ne plus venir à la maison mère. Je l’ai interrogée sur la raison de tout cela. Elle me dit que la communauté lui avait demandé de ne pas en donner la raison et de ne plus revenir à la maison.
J'aurais bien aimé connaître cette raison. Le lendemain de ma mise à la porte de chez les sœurs, j'étais plus malheureux de ne pas savoir la raison que d'avoir été mis à la porte. Je voulais appeler l’un de mes amis prêtres pour partager ma peine avec lui, en lui disant ma déception de n'avoir aucune raison dans mon esprit qui justifie ma mise à la porte de chez les sœurs. En ouvrant l'annuaire pour chercher la communauté des prêtres, je devais chercher dans "Père" et je suis tombé sur "porte du ciel", et cela a attiré mon attention comme jamais ; je me demandais : Que peut-il y avoir à cet endroit pour avoir choisi le nom de porte du ciel?
Alors au lieu de faire appel à mon ami prêtre, j'ai appelé à la porte du ciel. La personne m'a expliqué que c'était une oeuvre pour les mourants que l'On appelle aujourd'hui des personnes en fin de vie. Moi je lui ai demandé s’il était possible de me rendre à la porte du ciel. Elle m’a dit oui, alors j'ai écrit l'adresse, mais j'avais tellement hâte d'y être rendu que dans ma nervosité j'ai oublié mon adresse, ou peut-être est-elle tombée quelque part. Mais enfin, je savais quand même à quel métro débarquer et quelle rue chercher, quand j'ai regardé dans mes poches en espérant mettre la main sur l'adresse, mais rien du tout.
En marchant, je me suis dit intérieurement que j’allais tout simplement demander aux gens que je rencontrerais dans la rue : Où est la porte du Ciel? Mais je me suis rendu compte qu'il y a une grande différence entre le penser et le demander aux gens dans la rue. Voici comment cela s'est passé.
Michel écrit : Bonjour, Monsieur, je voudrais un petit renseignement s'il vous plaît, savez-vous où est la porte du ciel?
L'homme me regarde en riant et pas de réponse, alors je m'en vais et en me retournant, je le regarde et il rit à s'en faire craquer les os, en hochant la tête en guise de réponse. J'ai compris très vite ce qu'il pensait de moi.
À une autre personne, Michel demande : Bonjour, Madame, pouvez-vous me renseigner, s'il vous plaît? La femme dit : Oui.
Michel lui demande : Savez-vous où est la porte du ciel?
La femme s'en va sans me répondre et elle jette un coup d'oeil vers le ciel et se met à rire en marchant.
Michel écrit : Intérieurement je me disais : Je pense que je vais essayer de trouver un téléphone pour vérifier dans l'annuaire ; mais mon cœur, lui, me disait : Tu devrais encore essayer, au moins quelques personnes, car le temps de chercher un téléphone, ce peut être long.
Oké, je me suis dit, d'accord, j'en fais deux mais pas plus, car ce n'est pas la meilleure des questions que j'aime poser à des gens en me promenant dans la rue.
Michel demande une seconde fois à un homme proche de lui : Connaissez-vous un endroit qui porte le nom de porte du ciel?
L'homme me répond : Vous cherchez la porte du ciel, j'ai bien compris, vous m'avez dit que vous cherchez un endroit qui a pour nom la porte du ciel ? J'ai sûrement mal compris…
Michel lui répondit : Non, vous n'avez pas mal compris, je cherche bien un endroit qui porte le nom de porte du ciel, vous regarderez dans l'annuaire, j'ai moi-même appelé la porte du ciel mais j'ai oublié l'adresse.
Michel réagit : L'homme est parti en riant plus que tous les autres, et il répétait toujours la même phrase en disant : Il a appelé le ciel !… Il cherche la porte du ciel !…
Michel écrit : Alors là, c'est la dernière fois, Seigneur ; voilà, le feu est au rouge et il y a une vieille dame qui attend avant de traverser la rue.
Michel lui demanda : Bonjour, ma très bonne dame, connaissez-vous un endroit qui s'appelle la porte du ciel? La dame : Ho oui, Monsieur, je m'en vais justement vers cet endroit, je vais y prier une fois par semaine et visiter quelques fois par semaine des personnes mourantes. (J'ai vraiment rencontré le Christ à la porte du ciel).
"La porte du ciel (Suite 2)
Des femmes alitées, avec des maladies incurables, pouvant mourir d'une minute à l'autre : c'est l'étage que j'ai visité le plus souvent. Une fois j'ai vu une femme que je croyais morte, mais je n'en étais pas certain et je me suis dit : Je vais l'approcher et la regarder longtemps, et si elle est encore vivante, elle va finir par bouger. Je me suis mis à côté de son lit pendant près de vingt minutes en priant pour elle et tous les autres.
J'ai remarqué qu'elle avait un chapelet dans la main. Alors je me suis aperçu qu'elle avait changé d'un grain ; mais à force de regarder, je n'étais pas vraiment sûr qu'elle avait changé de grain. Je regardai un peu plus encore, en espérant voir son doigt changer de grain ; alors j'ai vu et j'étais content, j'étais convaincu que Dieu était dans le lit. Tout était mêlé en moi, car j'avais la joie au coeur, la crainte, je pensais à la mort, à la vie, à ma propre vie et à celle des autres.
Je me disais : il ne faut pas que je me prépare à mourir, mais il faut que je sois prêt quand viendra le jour choisi par Dieu. Je ne voulais pas, et encore aujourd’hui je ne veux pas, faire partie du groupe des vierges folles, mais plutôt des vierges sages. Or, à ma très grande (((surprise))), quand je suis sorti de cette maison, je me suis senti envahi par la Présence de Dieu qui m'a fait ressentir une joie très profonde, celle que j'avais déjà ressentie une fois, au début de ma première rencontre avec le Seigneur dans la personne du pauvre.
Ma rencontre de prière qui s'ensuivit consista à témoigner auprès des personnes que j'étais allé à la porte du ciel. Par la suite, quand je vivais une grande épreuve qui me dépassait, qui me faisait trop souffrir, je retournais faire mon tour à la porte du ciel, et je n'avais plus besoin de demander à personne où se trouvait la porte du ciel.
Cela m'a fait comprendre qu'il faut, pour alléger notre souffrance, pour mieux l'accueillir, et si notre cheminement spirituel nous le permet, aller rencontrer quelqu'un qui souffre plus que nous et qui, à travers ses souffrances, a rencontré le Dieu de la joie. Ce Dieu de la joie est un Dieu qui nous donne la grâce de ressentir une joie très profonde de Sa Présence ; Il nous permet de comprendre que cette joie a pour Source le Christ Ressuscité, qui habite notre coeur souffrant. Quand nous avons vécu une première fois cette expérience de la joie du Christ Ressuscité, le Seigneur nous prépare et nous apprivoise à vivre et à accepter des moments d'absence de cette joie. Mais quand elle revient en nous, elle devient une double joie. Jacques Lebreton, que vous devez connaître, disait : "Quand Dieu donne de la joie, il en donne toujours trop." Que Dieu soit votre Joie comme votre joie est en Dieu, et soyez des colporteurs(ses) de cette Joie...!En ce qui concerne ma mise à la porte de chez les soeurs de la Providence, dans les mois qui ont suivi et seulement un an après, j'ai reçu un appel téléphonique de la supérieure de la congrégation des soeurs de la Providence. Elle m'a posé la question suivante : Michel, dites-moi, comment va votre santé, car les deux soeurs religieuses que vous avez visitées à l'infirmerie de notre résidence me demandent souvent pourquoi vous ne venez plus leur rendre visite? Je répondis à la supérieure que je ne voulais pas déranger la communauté. Elle a réagi en me disant : Michel, si je vous appelle, c'est pour vous dire que je suis au courant du pourquoi de votre longue absence.
La religieuse que vous avez rencontrée l'année passée, c'est un mensonge qu'elle vous a raconté, car personne parmi les religieuses ne vous a mis à la porte, c'est la religieuse que vous avez rencontrée qui ne voulait plus vous voir. Cette année, il y a eu un différend entre elle et une de ses consoeurs, à qui elle avait raconté l'histoire de la soirée où elle vous a fait croire que les religieuses de la communauté ne se sentaient pas à l'aise de vous dire de ne plus revenir dans leur communauté, en plus de ne pas vous dire pour quelle raison. La vraie raison est simple, c'est elle qui ne voulait plus vous voir parce qu'elle pensait ravoir sa place pour l'animation du groupe de prière. Maintenant moi et mes consoeurs nous vous invitons à revenir prendre un repas et faire des visites à l'infirmerie des soeurs, vous êtes toujours le bienvenu au groupe de prière, les religieuses vous attendent. Ha, quelle surprise après un an de rejet! C'est une surprise du ciel qui m'a permis Après avoir raccroché la ligne, je n'en revenais pas du tout, mais l'expérience du rejet de cette religieuse m'a beaucoup fait réfléchir, et voici comment. Si cette religieuse ne m'avait pas rejeté, je n'aurais jamais vécu l'expérience de ma rencontre à la porte du ciel. Cela m'a fait comprendre que Dieu peut permettre que nous soyons rejeté, pour nous permettre de le rencontrer là où il nous attend, afin de nous faire franchir une autre étape dans notre vie spirituelle. J'étais tellement heureux d'avoir connu la porte du ciel, que j'aurais aimé rencontrer la religieuse qui me rejetait, pour la remercier de son rejet qui m'avait conduit là où Dieu m'attendait pour me faire grandir en restant petit et simple de coeur. J'ai beaucoup souffert de ce rejet, pendant un an, mais après cette merveilleuse invitation pour mon retour chez les soeurs, je remercie Dieu de m'avoir fait comprendre qu'il y a très souvent de bonnes surprises de Dieu qui se cachent derrière les rejets et les persécutions, que j'appelle aujourd'hui "l'école de la vie des persécutions et des rejets". Je crois que Dieu nous permet d'en vivre l'expérience pour mieux comprendre ceux et celles qui ont vécu le rejet et la persécution ; Dieu mettra ces personnes sur notre chemin de vie pour leur permettre de vivre l'expérience d'une écoute du coeur, à partir des témoins qui auront vécu plusieurs expériences sur le terrain des grandes souffrances de la vie, en marchant pas à pas sur le chemin de l'Évangile avec Jésus-Christ, mais jamais sans Lui.
En toute amitié, Michel et France, un couple de Trois-Rivières Voir aussi/Sujet Pardon/Ci-dessous
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Dernière édition par coeurtendre le Mer 13 Nov - 16:05, édité 18 fois | |
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